Une journée à Ain Draham et Bulla Regia

A 800 m d’altitude, Aïn Draham, qui signifie source d’argent tient tous les samedis son marché, le plus grand de toute la Kroumirie, où les Algériens viennent en voisins.

Une journée à Ain Draham et Bulla Regia

Nichée sur les flancs du Djebel Mtir, Ain Draham semble un village tout droit sorti d’une brochure promotionnelle pour la Suisse. Dans une forêt de chênes touffue, le village avec ses toits de tuiles rouges et ses volets verts est très couru, l’hiver pour ses balades dans la neige, l’automne pour la cueillette de champignons et au printemps, et en été, pour son air vivifiant. A 800 m d’altitude, Aïn Draham, qui signifie source d’argent tient tous les samedis son marché, le plus grand de toute la Kroumirie, où les Algériens viennent en voisins.

Hors des jours de marché, la visite du village est très rapide mais on s’arrêtera dans les boutiques qui proposent divers objets faits à partir du chêne liège ou du bois d’olivier.

Véritable capitale de la chasse, Aïn Draham organise à la fin janvier des battues au sanglier par groupe de 15 chasseurs. Pour les amateurs de sanglier, il est indispensable de déjeuner à l’hôtel Rihana qui propose un choix de savoureuses spécialités à base de gibier.

On choisira de passer la nuit à Aïn Draham en faisant dans l’après-midi une escapade vers Bulla Régia, en faisant un détour par le barrage de Beni Mtir, immense retenue d’eau de la vallée de la Medjerda, dans un magnifique paysage de prairies et de forêts. Les maisonnettes aux jardins fleuris et les petites routes qui serpentent  donnent un charme bucolique à ce lieu.

 

Bulla Regia

La route qui porte au site de Bulla Régia traverse un maquis dense où le lentisque est roi. En hiver, on peut assister à la préparation de l’huile de lentisque qui nourrit aussi bien la peau que l’estomac.

Bulla Régia, est un site archéologique romain particulier, qui rappelle que la Tunisie était le grenier de Rome. On peut y visiter de superbes villas dont un étage souterrain préservait des grandes chaleurs estivales et dont les mosaïques sont de toute beauté. Pour compléter, cet aperçu archéologique, le musée de Chemtou, à l’emplacement de carrières de marbre exploitées depuis l’antiquité, est riche en enseignements sur l’emploi du marbre et présente des collections aussi bien romaines que libyco-puniques.

Mention spéciale

En remontant de Tabarka vers Jendouba, on emprunte le col d’Aïn Babouch, en direction de la frontière algérienne, on arrivera à la station thermale d’Hammam-Bourguiba. Déjà connues des Romains, les sources chaudes (50 °C) et sulfureuses traitent les affections respiratoires. Un centre thermal propose des bains et des soins qui peuvent être le prétexte pour une agréable immersion dans la nature.