Le Kef

Une ville de plus en plus attractive. Considérée comme un bastion de la culture en Tunisie, El Kef est devenue au cours des dernières années une ville de plus en plus gaie et accueillante grâce à tous ses sites très affriolants qui la rendent particulièrement attractive pendant la saison hivernale et font d’elle une vraie ville où il fait  désormais bon vivre.

Le Kef

Avec ses monuments prestigieux, ses sites naturels propres à couper le souffle et son legs historique remarquable, le tout conjugué à une infrastructure qui s’est modernisée à grands pas, El Kef est devenu   une véritable métropole régionale où environnement et développement font bon ménage.

Si l’éclat de la ville est, à lui seul, suffisant pour mettre en exergue la propreté des rues et des artères, l’extension urbaine et la création des parcs et des jardins ont achevé l’aspect sensationnel que provoquent tous les monuments qui semblent s’étager et dont certains, comme la Kasbah turque, autorisent à admirer inlassablement la beauté  du mont Eddir, là où les rochers s’élèvent interminablement dans tous les sens d’ailleurs.

El Kef, qui portait autrefois le nom de Sicca Veneria en hommage à Vénus, déesse de la beauté et de l’amour, a réussi à travers le temps à s’ériger comme une ville phare culturellement et stratégique sur d’autres plans, une vitrine de la modernité prônée par la Tunisie de l’ère nouvelle. Alors qu’au loin, le campus universitaire trône majestueusement dans la plaine de Boulifa comme un autre témoignage du statut culturel de la cité, les monuments archéologiques de la Médina, au demeurant très nombreux, renforcent l’autorité historique de la métropole et de son statut de ville ouverte, où les brassages culturels et religieux ont de surcroît imprégné l’esprit de la population.

Si les poètes romantiques s’accordent sur le fait qu’un seul être vous manque et tout est dépeuplé, El Kef, bien iodé dans tous ses éléments, ne peut nullement  se départir de ses monuments historiques et religieux, notamment la basilique romaine, le mausolée de Sidi Bou Makhlouf dont l’authenticité tient surtout de son originalité, la synagogue avec ses bibelots rustiques et ses manuscrits et autres coupures de presse, en passant encore par le musée des arts et traditions populaires qui a été érigé sur l’ancien site d’une zaouia (marabout) rahmania, du nom de la confrérie marocaine établie en Tunisie vers le début du XVIIIe siècle, et bien sûr les medersas et les autres écoles   coraniques qui font un ensemble archéologique remarquablement intégré au sein de l’élément urbain de la Médina.

Si les vieilles villes de la Tunisie ont toutes comme élément commun les souks, celle du Kef se distingue par son originalité, en ce qu’elle n’écume que les lieux de culture, même si quelques tisserands et autres joalliers se sont installés en petits nombres dans l’une de ses artères en pierres taillées qui, en la remontant, donne accès au sommet de cette Médina dont les ruelles sinueuses expliquent l’air convivial qui caractérise les rapports humains dans l’ancienne cité numide.

Avec ses jardins suspendus, ses reliefs démesurés, ses citadelles et tout l’ensemble verdoyant que l’on remarque dès le premier abord de la ville, El Kef est devenu une ville très attractive,  avec comme caractéristique   le charme discret et même apparent qu’offre aujourd’hui l’esthétique urbaine dans de nombreuses villes du pays.

 

 

Source : Article paru dans le journal La Presse

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