Kerkouane

Kerkouane (à 12 Km au nord de Kélibia et à 125 km de Tunis) est l'une des plus belles ruines de la Tunisie, située sur la côte orientale du Cap Bon.

Kerkouane

Kerkouane (à 12 Km au nord de Kélibia et à 125 km de Tunis) est l'une des plus belles ruines de la Tunisie, située sur la côte orientale du Cap Bon. Entre mer et forêt encadrée par deux caps et au bord d'une Méditerranée d'émeraude, se déploient les ruines de cette petite cité, probablement de fondation lybique. Ce Site au charme fou: petit ,coquet, fleuri et " pieds dans l'eau ", inscrit par L'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial depuis 28 novembre 1986, est la seule ville de l'époque punique qui n'a pas vu succéder d'autres civilisations. En effet, le site est vierge de toutes constructions postérieures à cette époque.

Découvert en 1952 par Ch. Saumagne et P. Cintas, ses ruines appartiennent à une cité dont le nom n'a pas été déterminé. Fondée peut-être dès le Vème s. av. J.-C. et abandonnée lors de la troisième guerre punique, au moment de la destruction de Carthage (IIème siècle av. J.-C.), sinon même dès le IIIème siècle av. J.-C.

Les premières fouilles organisées ont débuté au cours de l'année 1953, mais la majeure partie de la ville a été exhumée entre 1958 et 1959. Certains de ses quartiers sont encore sous les décombres.

On peut admirer les objets des fouilles dans un musée qui se situe à proximité du site, afin de conserver les objets retrouvés (des céramiques, des monnaies…). L'une des plus belles pièces de ce musée est un sarcophage en bois dont le couvercle a été sculpté représentant une déesse veillant sur le sommeil des morts.

Promenez-vous dans les belles rues pavées vous découvrirez l'architecture unique en son genre d'une ville fortifiée de 2000 habitants formée de

- des maisons construites de manière identique, l'entrée nous conduit dans une vaste cour avec un puits qui dessert toutes les pièces qui sont équipées chacune de salle de bain comportant d'une baignoire-sabot couverte d'un enduit rouge,

- les bassins dans lesquels les artisans fabriquaient la pourpre à partir de la putréfaction en cuves de la chair d'un mollusque, le murex, sont encore rouges de teinture...

Il n'y avait pas de port car selon les pratiques de l'époque, les navires étaient tirés sur la grève par les marins. Les artisans verriers, potiers, bijoutiers, coroplastes, fabricants de pourpre et les commerçants importaient et exportaient les productions kerkouanaises dans l'ensemble du monde méditerranéen.

Les historiens ne peuvent dater avec exactitude la destruction de Kerkouane : est ce qu'elle a subi le même sort que Carthage? Ou est ce qu'elle a été détruite lors de la fin de la première guerre punique?

Une chose est sûre : c'est son emplacement si stratégique dans la Méditerranée qui lui a valu ce sort.

Une récente fouille dans cette ville a permis la découverte du plus "important temple de la Méditerranée" datant de la période punique. Il est considéré parmi le genre architectural religieux le plus complet avec ses caractéristiques et ses différents lieux de culte et concordant avec le type de site religieux sémite de la civilisation punique.

 

 

Source : www.kerkouane.com