En photos : L'exposition flambante de Jneina Messaoudi à la Galerie Musk and Amber

Pour Jneina Messaoudi, la peinture est à la fois couleur, odeur, geste et forme. Les thèmes qu’elle aborde évoquent l’art brut et l’art africain. Quant à sa palette, pure libido colorée, elle nous rappelle Basquiat dans son geste convulsif mais aussi l’univers très particulier de Egon Schiele et celui de Keith Haring. 

En photos : L'exposition flambante de Jneina Messaoudi à la Galerie Musk and Amber

Depuis le 15 mai, la Galerie Musk and Amber accueille l'exposition Exibition, l'exposition de Totems, à la fois peintures et sculptures, de Jneina MESSAOUDI.

Une exposition unique, à la fois colorée et décalée, mettant à l'honneur l'art africain et l'art brut. Une combinaison très intéressante et singulièrement unique d'influences et de cultures!

Jneïna Messaoudi exprime deux gestes, questionnant d’une part la plasticité de l’objet d’art en sa verticalité de totem, imaginer d’autre part sa transparence pour y laisser éclore les blessures du visible. Ces deux gestes décalés trouvent leur commune extension, comme quelques unes de leurs prémices, dans le travail figural que recueillent ses portraits, ballotés qu’ils sont entre la discrétion graphique de l’esquisse et l’euphorie chromatique de l’expression

Née le 01 décembre 1983 à Tunis, Jneina Messaoudi est artiste plasticienne. Elle a obtenu son diplôme en arts plastiques à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis en sculpture et en photographie. Jneïna Messaoudi a exploré l’art sous bien des formes, avant de trouver son mode d’expression favori dans la peinture. 

Mélangeant matières et textures, elle peint le plus souvent sur bois - parcequ’elle le trouve obéissant, résistant et imposant à la fois - des personnages sensuels, libres, fantasques, dans ce qui semble être une inlassable quête d’un soi possible, d’autres versions en quelque sorte plus légères de ce qu’elle aurait pu être dans une autre vie moins ennuyeuse et moins plate. Mais derrière l’apparente insouciance de sa peinture, à la palette chromatique riche et un rien exubérante, il y a une indicible profondeur.

Jneïna Messaoudi n’est d’ailleurs pas venue à l’art par hasard. Elle a grandi dans un univers propice à la créativité qui lui a sans doute donné cet œil aiguisé qui ne rate aucune occasion pour capter les beautés cachées. Depuis toute petite, elle voyait sa grand- mère broder l’été ses incroyables fleurs sur du lin blanc éclatant et tricoter l’hiver de superbes couvertures de laine aux couleurs chatoyantes. Elle assistait également aux expositions artistiques organisées par son oncle Mohammed Messaoudi.

Son goût pour la couleur et la matière lui vient aussi de ces promenades avec son grand- père au cours desquelles elle se plaisait à admirer les fleurs et sentir les fraises et laitues du jardin et de l’odeur surprenante de poissons, d’algues pourries et d’essences, la vision des tas de filets et des boules en caoutchouc couleur corail au cours de ces parties de pêche sur le port de Kelibia où l’emmenait son père.