Croyances populaires en Tunisie

Comme toute société, la société tunisienne a subi des influences culturelles et religieuses depuis les temps les plus lointains, qui ont contribué à forger un certain imaginaire collectif, certaines coutumes et certaines croyances à des degrés différents.

Croyances populaires en Tunisie

Beaucoup d’entre elles persistent depuis des siècles et ont été fortement entérinées pour dépasser le champ des traditions et habitudes et pénétrer la sphère de l’obligatoire chez beaucoup de Tunisiens et notamment Tunisiennes. Il ne s’agit point de porter un jugement de valeur sur ce que l’on a pu appeler « l’opium des peuples » par une sorte d’extension, mais d’en dévoiler certains aspects utiles à déchiffrer certains comportements.

Parmi les croyances et traditions populaires entérinées à des degrés différents :

- Le port de la main de Fatma : Elle protège du mauvais œil. Le nombre de doigts, associé au chiffre 5 se rapporte aux cinq piliers de l’islam.

 

- Laisser l’encens brûler et en parfumer les maisons et les commerces notamment le matin et la nuit du vendredi. L’encens contient des particules de plantes et du sel, lequel dit-on, quand il brûle éloigne le mauvais œil, les embrouilles… Les commerçants l’appréhendent comme étant de bon augure le matin pour attirer les clients et enregistrer une journée rentable.

 

- Vente de plantes, de tortues et de caméléons sur certains marchés populaires comme Souk Sidi Bou Mendil dans les souks de Tunis. Le caméléon permet d’évincer la magie et la tortue est gage de bonheur.

 

- Le couffin de la mariée : Le « knastrou » ou couffin de la mariée que lui ramène la famille du mari est généralement rempli d’objets et de gadgets révélateurs. Le henné avec ses objets d’accompagnement (coton, gants brodés, assiette et couteau en argent…) y règne en maitre incontesté. Cette poudre tirée d’une plante dont les vertus médicinales ont été prouvées permet de rapprocher les époux et de faire en sorte que le bonheur s’installe dans le couple.

Les dragées (« konfid ») dégagent un goût sucré que l’on associe au bonheur en général auquel vient d’ajouter la fécondité traduite par la multitude de pièces de dragées.

 

- L’usage de la main droite pour manger, boire ou dans les transactions; l’usage de la jambe droite pour pénétrer un local (maison ou commerce)… les Tunisiens utilisent beaucoup les membres droits du corps dans leurs gestes quotidiens et privilégient le commencement par les membres droits lors des ablutions ou autres. Cette préférence est tirée de la sunna du prophète Mohamed qui privilégiait le côté droit.