En photos : Les Journées Musicales de Carthage - 3ème journée

Entre fayrouz Karawya, Omar Elouer et les deux groupes Aywa (Maroc) et Nawathar (Tunisie), la 3ème journée des JMC s'est déroulée dans une très belle ambiance.

En photos : Les Journées Musicales de Carthage - 3ème journée

One&One Meetings

La troisième et dernière journée de la formation One&One meetings à l'IFT a réuni ce matin plusieurs acteurs de l'industrie de la musique, à savoir producteur, manager, directeur artistique d'un centre culturel, artistes, commissaire général d'un marché des arts et bien d'autres.

Plusieurs thématiques ont été abordées durant la matinée de coaching artistique et en management, notamment les différentes façons d'aborder la communication des projets artistiques. Au-delà des problématiques présentées et des obstacles qui ont été étayés dans le cadre d'un partage d'expériences, les participants à la formations ont pu surtout bénéficier des précieux conseils des formateurs: Florian Oliveres, Imed Alibi, Salim Mokadem et Sofiane Ben Youssef.

Comment peut-on arriver à produire et à évoluer dans un groupe musical lorsqu'on débute et qu'on n'a pas de réseaux pour être programmé dans des festivals ?

Les formateurs ont mis l'accent sur la bonne communication- et surtout digitale-comme outil de propagande mais aussi sur la nécessité de travailler en réseaux pour montrer aux bailleurs de fonds, à l'Etat, aux structures artistiques que la musique peut avoir une valeur économique ajoutée. Artistes, producteurs, hôteliers, vendeurs de boissons, de tickets etc. doivent se réunir pour convaincre les décideurs de faire bouger les choses en faveur de la musique.

Salon de l’Industrie de la musique

Le mardi 11 avril 2017 a été inauguré le salon des industries de la musique au Palais des Congrès. Le Salon reste l’un des principaux axes des JMC, un rendez-vous que tous les acteurs artistiques et culturels attendent tant ce dernier est riche sur le plan du réseautage, des rencontres, mais aussi de l’apprentissage artistique et scientifique. En marge des paillettes et des spectacles du soir, des exposants venus de nombreux pays se sont installés aujourd’hui pour partager leur savoir-faire. Entre musiciens, managers, luthiers, producteurs, chercheurs, fabricant de Qanun turque et associations artistiques, les visiteurs ont pu faire de nombreuses découvertes. Comme Salah qui joue et fabrique des gambris de père en fils, venu présenter cet instrument de musique : « Cela fait deux ans que j’expose au Salon. Mon but premier n’est pas de vendre mes instruments, mais surtout de faire connaître le gambri, qui fait partie du patrimoine musical tunisien. C’est un instrument qui existe depuis des siècles en Tunisie, et sa musique se joue avant même l’arrivée du Malouf dans le pays. Dans ce salon, j’ai noué des contacts. J’ai fait la connaissance de nombreux musiciens. Là-bas en face, il y a les trompettistes. L’année dernière, ils ont acheté un gambri avant de repartir en France. Les rencontres sont pour moi le grand acquis de ce salon.»

En plus de l’opportunité de découvrir des ouvrages spécialisés et des recherches dans le domaine des sciences musicales, les visiteurs pourront découvrir demain, un instrument exceptionnel : le Nayluthe. Il sera présenté par son inventeur irakien : Ghazi Youssef Brahim. Un rendez-vous à ne pas manquer.

Concert off : Fayrouz Karawya à l'Avenue Bourguiba

Sur la scène la chanteuse égyptienne Fayrouz Karawya et son groupe. Sur le devant, une jolie tunisienne au look rebelle, jeans déchirés et brodequins tient le luth. La musique commence en douceur, Fayrouz a une voix veloutée qui parle d’amour et de déceptions. Aux rythmes traditionnels se mêlent sonorités jazzy et un tempo dansant. Le spectacle est léger, sans prétention, une musique moderne, faite par des jeunes pour des jeunes, sur laquelle on danse joyeusement. Sans chauvinisme, on se doit cependant d’insister sur la petite touche de grâce apportée par la luthiste tunisienne, Nada Mahmoud, avec ses accords tout en douceur et en authenticité.

Concert Monastir: Omar el Ouaer

Le Jazz a été à l’honneur cette après-midi au Complexe Culturel du Monastir grâce à la présence de la grande figure du Jazz tunisien Omar El Ouaer, qui s’est produit sur scène aujourd’hui, 11 avril 2017.

Après avoir joué avec les icônes de la musique Jazz comme Gerald Clayton, Jeff Ballard, Avishai Cohen, Roberto Gatto, Walter Smith… et étant un Jazzman actif, Omar se produit actuellement en quartet et présente fièrement son nouveau projet de musique Electro Jazz « Another Perspective » (Une autre perspective) avec lequel il a transporté le public dans les années d’or grâce à une musique riche et une harmonie spectaculaire avec son piano !

Ce nouveau-né pianistique « Another Perspective », est, comme son nom l’indique, une nouvelle vision du Jazz classique. En effet c’est une association unique entre le Jazz classique et le rock new-yorkais. Une association intelligente qui a su conquérir les oreilles des amateurs du Jazz et du rock. Lors de sa prestation, la musique défilait sur les traits de son visage et le public à eu droit à un show d’émotions et d’énergie intense.

CONCERT EN COMPÉTITION

«Aywa», un grand vent de liberté !

S’il y a une interjection pour définir le cinquième concert en compétition pour cette quatrième session des JMC, c’est bien «Aywa !». «Aywa» comme le nom du groupe marocain, mené par Adil Smaali, qui a offert une prestation de haute qualité, enthousiasmant plus d’un.

Airs marocains, certes, mais également d’autres sonorités du monde, dont certaines frôlant le jazzy, le touchant à peine mais donnant une autre dimension à ce que l’on peut entendre d’habitude de groupes «gnawas» ou dérivés de ce style de musique.

«Aywa» et son spectacle «Houriya» ont donné un grand vent de liberté dans la création musicale mais sans choquer les oreilles chastes ou puristes. Pour preuve : l’intégration de la flûte traversière en lieu et place du «traditionnel» nay, mais qui a, pourtant, produit les sons habituellement attribués à ce dernier.

Le public s’est régalé et s’est libéré grâce à ce voyage musical qui a ébloui les sens, car «Aywa», c’est, vraiment, du feu !

NAWATHER

Régal pour les accros du metal !

Le second concert de la troisième soirée de la compétition des JMC était un régal pour les accros du metal. Pour les autres, ceux qui n’arrivent à capter ce style, ils ont été un peu sceptiques face à cette musique qui n’a pas encore vraiment sa place en Tunisie. Même les morceaux mêlant la musique orientale, par, entre autres, la présence du qanoun, n’ont pas réussi à les atteindre. Peut-être n’y avait-il, pour eux, pas assez de mélangeant avec la musique orientale. Si on devait résumer, l’on pourrait écrire que pour beaucoup c’était un concert d’enfer.

Disons que globalement la prestation de Nawather peut se mesurer en fonction de l’appréciation de chacun pour cette musique. Certains ont adoré, d’autres ont abhorré, mais cela n’enlève rien à la performance du groupe.

Crédit photo: Wiem Ben Amor Amira Barhoumi Eya Zgolli Refka Najjar Hela Snoussi Mouna lidhieb Ines Rezgui Elyes Aouinet