Découvrez les membres de jury 100% féminin au festival Chouftouhonna

Chouftouhonna, le Festival International d’Art Féministe de Tunis, a pour origine un collectif de femmes qui se sont questionnées sur les conditions d’accès à l’art et à la culture pour elles et leurs sœurs dans le contexte actuel de la Tunisie. De cette réflexion est née l’idée de fournir aux femmes tunisiennes, mais aussi d’ailleurs, un espace où partager leurs créations et ainsi avoir une voix qui puisse désormais être audible.

Découvrez les membres de jury 100% féminin au festival Chouftouhonna

Réparties sur six catégories différentes : Cinéma, arts plastiques, arts graphiques, photographie, arts scéniques et musique. Les participantes seront en compétition ; des prix seront décernés par un jury composé de Jalila Baccar, Sondes Belhssan, Malek Sebai, Anissa Daoued, Olfa Achour, Sahar Mandour, Sophia Baraket,Deena Abdelwahed, Nawel Ben Krayem, Rania Werda et Hela Lamine. Un dernier prix sera décerné par le public et sera transversal à toutes les catégories. 

Ci-dessous tous les détails concernant les membres du jury :

- Jalila Baccar (Tunisie)

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Comédienne et dramaturge née à Tunis en 1952.
Après des études de lettres Françaises à l'Ecole Normale Supérieure, elle rejoint le théâtre du Sud de Gafsa en 1972. Comédienne et dramaturge, elle accompagne Fadhel Jaïbi dans toutes ses créations autant au théâtre qu'au cinéma, co-fondatrice du Nouveau Théâtre de Tunis (1976), elle participe avec lui à la création de Familia productions en 1994.

En septembre 2003, au moment des Francophonies en Limousin, la commission de la SACD présidée par Jean-Claude Carrière a remis à Jalila Baccar, pour sa pièce Araberlin le prix récompensant un auteur de théâtre francophone. La sélection a été faite parmi dix textes proposés par la Maison des Auteurs de Limoges.

En juin 2006, sa dernière pièce Corps-Otages, jouée en France au Théâtre de l’Odéon, a été un temps censurée par le Ministère de la Culture tunisien.

Elle a écrit A La Recherche de Aïda, éditions les solitaires intempestifs 1998, Junun 2001, d’après Chronique d’un discours schizophrène de Néjia Zemni, éditions l’Harmattan. Araberlin.

- Malek Sebai (Tunisie)

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Après une solide formation en danse classique au CNSMP (1978/1985) dans la classe de Christiane Vaussard, qui succède au stage dans l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, Malek Sebai entame une carrière d’interprète en ex URSS « Théâtre Stanislavski », en Italie « Ater Balletto, corso di perfezionanmento », à Munich « Muenchener Staats Oper », en France « Ballet du Nord » et aux Etats Unis « Elisa Monte Dance NY ».

Le constat que son engagement pour la Danse est tout autant « politique » qu’ « artistique », accélère sa détermination à rentrer définitivement dans son pays natal. En 1998, à travers sa rencontre avec le réseau DBM, elle entame un travail de recherche chorégraphique qui prend racine dans l’interrogation de son vécu de danseuse (B-Ticino 2004), et va vers un questionnement sur la relation entre Danse Traditionnelle Tunisienne et création contemporaine (Manelwusaoussen 2007, Khirawurochdi 2011).

En 2017 elle est interprète sur la pièce chorégraphique de Radhouane el Meddeb pour le Festival d’Avignon. Septembre 2017, elle est engagée en tant que Consultante pour la pédagogie au sein du pôle Danse de la Cité de la Culture.


- Sondos Belhassen (Tunisie)

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C’est une actrice, danseuse et chorégraphe tunisienne.

Elle est professeur de danse à l'espace El Teatro et à l'École nationale des arts du cirque de Tunis, et auparavant au Centre méditerranéen de danse contemporaine (Tunis). Elle est également la présidente de l'association L'mdina Wel Rabtine à Tunis.

- Sahar Mandour (Liban – Egypte)

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Libano-égyptienne, Sahar Mandour est romancière et journalistes, née à Beyrouth. Jusqu'à présent, elle a publié quatre romans en arabe, dont deux, « 32 » et « A Beiruti Love », furent best-sellers de l'Arab Book Fair de Beyrouth en 2009 et 2010.

Incisif et drôle, le travail de Mandour traite, en grande partie, des subtilités de la vie quotidienne de la société libanaise, des codes sociaux et de leur impact sur le travail, l'amour, la famille et l'amitié.

Elle enseigne actuellement l'écriture créative et la littérature mondiale dans la même université tout en poursuivant son doctorat en littérature comparative et études culturelles.

- Olfa Ben Achour (Tunisie - France)

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Cinéphile franco-tunisienne, installée en Tunisie tout juste après la révolution Olfa Ben Achour est productrice exécutive au sein des APA : Artistes Producteurs Associés.

Diplômée d’un Master d’Esthétique du Cinéma à la Sorbonne Paris 1, elle fait ses débuts sur les plateaux de long-métrage au département image, avant d’expérimenter les postes de scripte, d’assistanat à la réalisation, de directrice de casting ou de production.

Elle apprends le métier de producteur au sein de la société Acajou Films aux côtés de Pascal Judelewics et Ludi Boeken, travaillant sur de nombreuses coproductions internationales. Actuellement entre Paris et Tunis, elle vient de créer sa société de production Tamatâ Films.

- Deena Abdelwahed (Tunisie)

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Deena Abdelwahed est une productrice de musique électronique, DJ et interprète. Elle partagera avec nous sa démo ''Saratan'' qu’elle a composée à son retour à Tunis.

Il s’agit là d’une première tentative de traduire l'un des rythmes folkloriques tunisiens dans une boîte à rythmes électronique. L'idée derrière cet essai est d'accompagner les paroles qu'elle a écrites et chantées et à travers lesquelles elle critique la société qui juge les femmes libres. Cette combinaison a donné à la chanson un air religieux/soufi.

- Nawel Ben Kraiem (Tunisie-France)

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Elle grandit à Tunis jusqu’ à ses à 16 ans. Elle arrive à Paris en 2004, elle chante dans les bars et fonde le groupe Cirrus. L’album « mama please » sort en 2009 et elle obtient le prix « decouverte » décerné par RMC doualyia et RFI à Alexandrie en Egypte la même année. Apres une tournée avec le groupe orange Blossom aux états unis en 2010, elle entreprend un projet « solo ». En 2011, elle retourne en Tunisie et collabore sur la chanson « enti essout » qui regroupe des artistes chanteurs et rappeurs de la scène alternative tunisienne.

En 2012, elle chante et joue dans le film « indignados » de Tony Gatlif. Elle autoproduit un EP en 2013 avec lequel elle fait des premières parties de Susheela Raman, Natasha Atlas et du groupe Zebda, elle joue en France mais aussi en Turquie, Tunisie, Egypte, Espagne. En 2015, elle rencontre Pierre Jaconelli qui réalise son EP « navigue » sorti en 2016 , avec lequel elle prend un tournant plus « pop » et avec lequel elle est lauréate du concours ‘mon premier grand studio’ de RTL.

Puis elle est invitée à participer à l’ album collectif et métissé de reprises « méditérannéennes »porté par Julie Zenatti, sorti en mars 2017, elle y chante 4 chansons , dont « beautiful tango » reprise d’ Hindi Zahra , qui est le deuxième single de l’ album « méditérannéennes » .

En parallèle de son parcours de musicienne, elle multiplie les experiences en tant que comédienne au théâtre et au cinéma et donne des ateliers d’ écriture avec des associations, notamment à la maison d’ arrêt pour hommes de Fleury Merogis.

- Sophia Baraket (Tunisie)

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Née en Tunisie, Sophia Baraket a grandi dans un environnement axé sur l’image. À 18 ans, elle s’installe à Paris pour étudier dans une école internationale de photographie. Lors d’un stage à Magnum Photos, Baraket se plonge dans les archives historiques et se familiarise ainsi avec l’œuvre de grands photographes.

De retour à Tunis en 2005, elle organise des événements et des expositions auxquels elle participe elle-même. En 2010, alors qu’elle se trouve en Californie, elle participe à un projet sur les nombreux tabous de la société américaine, revenant juste à temps pour commencer à couvrir la révolution tunisienne. Baraket a été la première photographe tunisienne à arriver à la frontière pour documenter l’exode des réfugiés de Libye.

En 2011, elle participe à un projet de l’artiste de rue et photographe JR. Baraket se concentre sur la documentation d’histoires, comme elle l’avait fait dans des projets sur les mères-enfants en Ouganda et sur les pays occidentaux qui se débarrassent de leurs déchets en Afrique du Nord. Ce dernier projet a été sélectionné pour la Biennale de la photographie africaine 2011 à Bamako au Mali.


- Rania Werda (Tunisie)

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Née en octobre 1984 à Bizerte, sur la rive sud de la Méditerranée, l’artiste sera bientôt ce doux mélange épicé des deux civilisations occidentale et orientale avec une touche audacieuse et révoltée de la réalité sociale de son pays.

Fille d’un professeur d’histoire et d’une professeure d’art, Rania Werda a très vite été initiée aux bases de la théorie et de la pratique artistique, ce qui la mène à suivre des études universitaires à l’Institut Supérieur des Beaux Arts de Tunis, où elle poursuit actuellement sa thèse de recherches qui s’intitule “ Les nouveaux états d’images”. Le travail de Rania Werda se caractérise par l’utilisation des nouveaux outils technologiques, tels que l’impression numérique et de la projection vidéo.

Le quotidien, est la source captivante de cette plasticienne, tout ce qui y meut peut faire l’objet de son travail : les corps, les objets, les paysages… Elle les marie ainsi avec insolite, kitch, provocation, révolte pour se présenter au spectateur comme un cri identitaire qui résonne tel un écho de l’imaginaire sociale.

- Hela Lamine (Tunisie)

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Née à Tunis en 1984, vit et travaille à Tunis. Elle est Diplômée de l’Institut des Beaux-Arts de Tunis et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Elle poursuit actuellement une thèse de doctorat en Arts Plastiques et enseigne à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Sousse.

Hela Lamine exploite plusieurs médias tels que dessin, gravure, peinture, collage, fresque et nouvelles techniques numériques. Elle expérimente, que ce soit à travers ses récits graphiques ou ses aliments « mis à plat », la confusion qui peut exister entre ce qui se donne à voir et ce qui peut s’y cacher souvent avec humour et dérision.

Obsédée par la fabrication d’œuvres « ouvertes » à multiples interprétations, elle use de la fiction dans le but d’établir essentiellement un contact avec l’« autre » avec qui elle cherche à partager et à échanger sur ses propres questionnements sur l’humain, la société contemporaine ou encore le politique.