Omra 2011 : qui est responsable de ce qui s'est passé ?

Après toue la polémique qui a eu lieu et qui continue autour du petit pèlerinage de cette année notamment au mois de Ramadan, une journée a été organisée par la FTAV (Fédération Tunisienne des Agences de Voyages) samedi 17 septembre à l'hôtel Africa, afin de braquer les feux du projecteur sur les maux d’un secteur qui a été longtemps « privatisé ».

Omra 2011 : qui est responsable de ce qui s'est passé ?

Animée par le président de la Fédération M. Mohamed Ali Toumi, la journée a été marquée par la présence de M. Mohamed Farhat représentant de Tunisair, MM.Moez Bou Jmil et Karem Khlil représentants de la SNR (Société des Services nationaux et des Résidences), Mme Chérifa Ben Abdallah représentante de Saudi Arabian Airlines, M. Wajih Khlifa représentant de l’ONTT, M.Mohamed Chaouch représentant du ministère de la santé…

Les discussions ont débuté par l’annonce du chiffre des pèlerins tunisiens enregistré cette année à savoir 37000 pèlerins, un chiffre qui n’était pas prévisible selon nombreux intervenants (encore moins pour les autorités saoudiennes qui ont vu le nombre général de pèlerins- toutes nationalités confondues- augmenter de 25%) qui l’ont situé autour de 20000 maximum sachant que des rumeurs avaient circulé auparavant sur l’éventualité d’annulation du hajj (grand pèlerinage) et de la omra (petit pèlerinage).

Les témoignages se sont ensuite succédés relativement au manque d’organisation de la Omra durant cette saison.

A commencer par le transport, des avions ont dû changer de destination entre Djeddah et Médine au grand désespoir des pèlerins et portant ainsi préjudice à la crédibilité de l’agence de voyages qui n'y est pour rien comme l’a déploré Mme Samira Châari propriétaire de Omnia Voyages. Un représentant de Tunisair a expliqué que ce trouble était imputé aux autorités saoudiennes qui se réservaient le droit de changer l’aéroport d’atterrissage le jour même du vol.

Le transport sur les lieux sacrés n’était pas bien organisé pas moins que celui des vols retour à Tunis, où quelques fois les avions ne pouvaient pas transporter les passagers et leurs bagages à la fois.

Relativement à l’hébergement, il n’était ni à la hauteur des attentes ni proportionnel à l’argent acquitté par les pèlerins préalablement auprès de l'agence de voyages à Tunis. De la catégorie 2B l’on passait à la catégorie 3A, les hôtels étaient loin du haram ce qui a constitué un véritable inconvénient pour le déplacement des pèlerins âgés, les chambres d’hôtels accueillaient plus que leur capacité…

L’on a également déploré la décadence de l’assistance à Tunis (manque d’eau, de nourriture… pour des pèlerins qui subissaient des heures de retard), pas moins que le niveau déplorable de l’assistance en Arabie Saoudite (représentants tunisiens non à l’écoute et à la limite de l’agressivité)…

Nombreux maux dont souffre un secteur qui devrait être des mieux organisés ; et il faut le préciser, la faute est partagée entre différents intervenants du secteur à des degrés différents. Il faudra ainsi travailler en étroite collaboration comme l’a soutenu le directeur de l’agence de voyages Oasis Tours  et redoubler d’efforts afin de venir à bout d’une mainmise qui a longtemps caractérisé le secteur et éviter le désordre qui a eu lieu cette année.