Exposition ‘’L’Aboyeur au Bardo’’ de l'artiste Faten Rouissi au musée Bardo du 11 mars au 10 avril

Après El Jem, "L'Aboyeur" de Faten Rouissi s'installe au musée national du Bardo. Cette exposition unique en son genre sera visible du 11 mars au 10 avril 2018.
 

Exposition ‘’L’Aboyeur au Bardo’’ de l'artiste Faten Rouissi au musée Bardo du 11 mars au 10 avril

Faten Rouissi, artiste plasticienne pluridisciplinaire, investit les espaces historiques du Bardo pour offrir au regard du visiteur une oeuvre dense et lumineuse, dialogue de l’art contemporain avec l’histoire, l’archéologie et le patrimoine tunisien. 

Du 11 mars au 12 avril, Faten Rouissi mettra la lumière dans le plus grand musée de Tunisie, dont les espaces et les oeuvres seront ravivées par les créations de l’artiste. Une manière originale de valoriser notre patrimoine historique et architectural. A travers « L’Aboyeur au Bardo», un dialogue sera établi entre ce patrimoine et l’art contemporain, dont les installations éphémères en SON et LUMIERE et adaptés à l’esprit des lieux, seront la voix de la sauvegarde du patrimoine et de la création artistique.

Figure marquante de la scène tunisienne, Faten Rouissi est une artiste en perpétuelle production d’un art contex- tuel. Avec un sens critique aiguisé, une certaine ironie, et toujours un peu de poésie, elle développe une réflexion autour de l’exercice du pouvoir, de la vie citoyenne, de ce qui transforme et régit la société contemporaine en Tunisie et ailleurs.

Par son travail, Faten Rouissi considère l’art comme une production de sens. L’idée ou le concept deviendra l’essence de l’oeuvre d’art, au détriment souvent de la matérialité.

 

Le Bardo à la rencontre de l’art contemporain

 

L’art contemporain s’intègre dans les arcades du Palais, côtoie l’héritage punique et romain, et incite le spectateur à vivre une expérience enrichie en redécouvrant ce cadre  prestigieux. L’artiste Faten Rouissi a choisi elle-même la scénographie de cette exposition. La mise en lumière, le choix des couleurs, valorisent le dialogue entre les oeuvres  archéologiques anciennes et la création contemporaine.

 

Comprendre « L’Aboyeur »

 

« La muselière sur le plan artistique est une image, un symbole et une métaphore. C’est un instrument de mesure et de modération pour celui qui prend la parole d’une manière intempestive et en abuse. » Faten Rouissi « Subversif, inattendu, décalé, contestataire, l’Aboyeur se dessine, comme une figure importante dans la balance des opinions. »

Marie Deparis-Yafil, critique et commissaire d’exposition. Elle ajoute : « L’Aboyeur est né de l’observation qu’a pu faire l’artiste des médias de masse après la révolution et dans la démocratie tunisienne naissante. Il y avait, explique l’artiste, dans les divers débats télévisés et radiodiffusés, quelque chose de l’ordre du chaos et de la dissonance, des voix s’élevant non pas ensemble mais les unes sur ou contre les autres, provoquant une inaudible cacophonie, finalement plus pénible que constructive »

 

Le message de « L’Aboyeur au Bardo »

 

L’Aboyeur de Faten Rouissi souhaite mettre en avant la nécessité d’une communication rationnelle, apaisée, dans laquelle l’argumentation, la délibération, prennent réellement part à l’opinion et à la décision publiques. 

De la rencontre du lieu et du concept artistique, une lisibilité nouvelle est possible. Celle du lieu chargé de sens et d’histoire. Celle de l’histoire de l’Aboyeur, magnifiée et évolutive, personnage incontournable des démocraties naissantes.

Ainsi, lorsque L’Aboyeur habite le Bardo, on ne visite plus l’espace de la même manière. La déambulation se fait artistique et réfléchie. La perspective est changée, le regard orienté vers d’autres trajectoires. L’Histoire est racontée différemment.

 

Les nouveautés « Spécial Bardo »

 

L’Aboyeur dans son voyage en quête de reconnaissance, pose ses valises au Bardo. Le lieu inspire l’artiste Faten Rouissi qui crée, en plus des oeuvres présentées en août dernier à l’Amphithéâtre d’El Jem, une nouvelle série In Situ.

Fruit d’une rencontre intemporelle, d’une relation amicale naissante entre l’Aboyeur et Virgile-ce dernier n’ayant pas peur de partager la vedette-cette nouvelle série d’oeuvres artistiques retranscrit la magie de ce rendez-vous hors du commun. Une expérience inédite se déclinant en oeuvres électrisantes et hautes en couleurs et en lumière. La création de « Virgile et l’Aboyeur » témoigne d’un échange émerveillé entre le personnage moderne du 21ème siècle et le plus grand des poètes de l’antiquité romaine. 

De cette amitié naissante et de la fascination pour la belle parole, l’oeuvre raconte un moment clé auquel assistera le visiteur : « L’Aboyeur offrant à Virgile la Médaille du Mérite Culturel ».

Entre peintures, collages, assemblages et effets lumineux, la nouvelle série d’oeuvres « spécial Bardo » illumine le musée et le vêtit de couleurs électrisantes. Ainsi, dans le Hall d’entrée du musée du Bardo, dans la « Driba » et dans quelques salles du musée, on assistera à l’oeuvre, toujours évolutive de l’Aboyeur. De plus, la talentueuse Amel Henchiri,
créatrice de bijoux, invitée par l’artiste Faten Rouissi, présentera une nouvelle collection de bijoux, dédiée à « L’Aboyeur au Bardo ».

 

SON et LUMIERE et Performance pour le coup d’envoi

 

Pour donner un coup d’envoi mémorable à cette exposition, Faten Rouissi propose à la cérémonie d’ouverture une nouvelle expérience en SON et LUMIERE dans le Hall d’entrée du Musée du Bardo, sur « l’Aboyeur Géant », sculpture monumentale de 5 mètres de Haut. Une performance chorégraphique et théâtrale «Les Aboyeurs et les Médias « des 15 performers va animer, au rythme d’une composition de multiples jeux de formes et de lumière sur fond musical spécifique, cette sculpture impressionnante de forme inhabituelle qui évoque par sa hauteur la puissance des médias et des « Aboyeurs ».

 

Mémoire et résilience

 

Le mois de mars 2018 commémore une période difficile pour le Bardo, les familles des victimes et la Tunisie. « L’Aboyeur au Bardo » sera une marque de résilience par l’art et la culture contre l’obscurantisme.