Albert Camus à la sauce tunisienne !

Dhia Bousalmi est un jeune tunisien qui a su donner à son rêve un sens. Un rêve peu fou ? Albert Camus se tunisifie. L’étranger s’est traduit en « Laghrib ». Tout pompeux en dialecte tunisien. 

Albert Camus à la sauce tunisienne !

La parution est prévue cette semaine (soit la deuxième semaine de la foire du livre). Le livre sera publié par Cérès éditions. Un livre fort épicé avec nos expressions de la rue, dans un argot que les jeunes utilisent et l’apprécient autant. « Laghrib » a remporté le Prix de la Fondation Rambourg pour l’Art et la Culture 2018.
 
Dhia Bousalmi a déclaré que la traduction en dialecte tunisien est un simple choix esthétique. Très loin de la confrontation et l’exclusion de la langue arabe, c’est un aveu pour son pouvoir, de sa beauté et de son dynamisme.
 
Partant d’un constat sur les bestsellers comme le livre « De l'amour ce qui a échoué » de Faten Fazaa en dialecte tunisien, qui a déjà atteint sa sixième édition.
 
La vitalité du dialecte tunisien constitue une ressource facilement accessible pour toucher les publics éloignés de la lecture, et une occasion de favoriser l’entrée des jeunes dans la sphère de l’apprentissage de la lecture en côtoyant les livres.
 
Ainsi, un superbe flash-back vers le passé glorieux de notre dialecte, à l’époque de « sous les remparts » (Taht Essour), aux chefs d’œuvre de Mostafa Khraïef .
 
Des histoires écrites en Tunisien pour les Tunisiens ! C’est fort beau mais est-il possible de fonder un courant littéraire sur une langue vernaculaire ?
 
 
E.ch