Vers l'évacuation du Palais Beylical d’Hammam-Lif pour restauration

Construit en 1750 sous l’ordre du Bey Hussein Ben Ali Bacha Bey, le Palais Beylical d’Hammam-Lif constitue l'un des principaux monuments construits en Tunisie sous la dynastie des Husseinites.
Mais malheureusement ce Palais a connu une déchéance épouvantable et s’est transformé en une « oukala » menacée à tout moment d’effondrement. 

Vers l'évacuation du Palais Beylical d’Hammam-Lif pour restauration

C'est ce qui a poussé les autorités, depuis l’époque de Ben Ali, à évacuer les familles qui y résidaient, à leur offrir un logement respectable à la cité Khaled Ibn Al Walid à Hammam-Lif dans le cadre du programme 26-26, et à planifier de le restaurer.
 
Néanmoins, avec l’arrivée de la fameuse révolution et l’anarchie totale qui a régné dans le pays, la quasi majorité des familles qui ont été évacuées du Palais sont revenues pour y résider préférant louer les appartements qui leur ont été offerts par les autorités.
 
Depuis, les choses ont empiré. La situation du Palais en ruines s’est détériorée beaucoup plus et il est devenu une menace pour ses occupants et un espace « Hors-la-loi » où l’alcool et les drogues sont vendus presque au vu et au su de tout le monde.  
Pire encore, toutes les tentatives pour son évacuation en vue de sa restauration n’ont pas pu être exécutées, car les occupants (93 familles composées de 385 citoyens)n’ont rien voulu entendre. 
 
Et cela bien que cette décision d’évacuation ait été prise pour préserver leurs vies humaines et bien que les autorités leurs aient garanti des logements sociaux.   
Mais comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, voilà que les autorités sont revenues à la charge pour évacuer les familles qui y résident dans des conditions inhumaines et les installer à titre provisoire dans des logements sociaux.
 
Malgré le refus inexplicable de certains habitants manipulés, les autorités espèrent réussir dans cette énième tentative d’évacuation pour réaliser deux objectifs. A savoir prévenir une catastrophe humaine, car le bâtiment en état de délabrement total menace de tomber à tout moment, puis commencer à le restaurer pour le classer en tant que patrimoine national.