Vernissage de l´exposition du peintre français ‘Serge Griggio´

Le centre russe des sciences et de la culture organise une exposition du peintre farnçais ‘Serge Griggio’.

Le vernissage aura lieu le vendredi 1er juin 2012 à 19h00.

Vernissage de l´exposition du peintre français ‘Serge Griggio´

La peinture de Serge Griggio est une quête. Des tableaux qui révèlent une recherche plastique profondément ancrée dans un cheminement de pensée. Au-delà de la matière. Né à Narbonne dans le sud de la France en 1958, la vocation artistique de Serge Griggio se manifeste très tôt, comme une évidence. Sa curiosité naturelle et son envie d'apprendre l'amènent à rencontrer d'autres peintres et à confronter sa peinture à leur regard. Fred Jessup, Mazzino...

Autodidacte, il apprend de leurs critiques et de leurs conseils, entre fougue et détermination. Il étanche sa soif de connaissance dans les livres et la lecture nourrit sa peinture et son esprit. Ses nombreux voyages l'amènent à découvrir les plus grands maîtres de l'histoire de l'art, en Italie notamment, où il retrouve ses origines vénitiennes.

Giotto, Le Caravage, Piero della Francesca... De nombreuses expositions lui sont consacrées en Europe où il collabore avec galeries et musées nationaux. Ses oeuvres sont présentées dans des collections privées du monde entier.

D’abord l’objet dans sa réalité immédiate, le peintre glisse doucement, toile après toile vers une évocation plus suggestive. Fidèle à ce processus depuis ses premières toiles, Serge Griggio travaille en série. Il explore son sujet d’abord dans sa forme la plus figurative afin d’en saisir les lignes de forces.

Il réalise de nombreuses études préparatoires sur papier au fusain ou à la mine de plomb avant de se confronter à la toile. Puis peu à peu commence un travail d’épure de cette forme qui se mêle à une réflexion intellectuelle sur l’objet et sa raison d’être, sa symbolique. Aller à l’essentiel de la forme pour en dévoiler le sens caché. L’évolution plastique de la série est étroitement liée à une réflexion personnelle. Dans le même temps, cette démarche intellectuelle nourrit le travail de la forme et de la matière. Des allers retours permanents du dedans vers le dehors. Faire exploser les repères figuratifs et révéler l’invisible. Une démarche singulière qui fait de Serge Griggio un peintre atypique.

Cette exposition au Centre Russe des Sciences et de la Culture présente le fruit d’un séjour de plusieurs mois de l’artiste en Tunisie, d’abord à Sfax, puis à Tunis. Plusieurs thèmes de recherche se sont imposés à lui, qu’il travaille simultanément pour la première fois. Conformément à son processus de création, le point de départ se situe dans des objets simples mais significatifs ; la Porte Jaune n’est plus un seuil ou un lieu de passage froid qui sépare deux espaces. Elle devient elle-même surface d’exploration de symboles expiatoires et révèle une part de mystique.

La Maison du Sage glisse de la cage de Sidi Bou Saïd vers le marabout dans sa forme géométrique pure comme un écrin renfermant un souffle précieux et fragile. La Fauteuil d’Afifa, qu’il soit bergère ou voltaire, serait comme la trace d’un passé commun avec une civilisation imposée, dont les lignes peu à peu se dispersent pour adopter une forme plus orientale. Quant à la série sur Le Vote, il pose frontalement cette question de la démocratie ici, maintenant, et partout à la fois. Une chaise à prendre, le siège du pouvoir se mêle aux panneaux d’affichage des prétendants, pour qu’il ne subsiste que quelques lignes à peine visibles. Cette exposition, c’est la vision de l’artiste sur ce pays à un moment donné, ses questionnements et ses tentatives de traitement plastique en résonnance permanente avec sa réflexion intellectuelle.

Une exposition inattendue et une vision singulière à découvrir.