Une journée à Mahdia

La journée commence par un bon café et des croissants, face à la mer,  à « El Koucha » dans le quartier de Borj Erras, juste à côté du siège de l’Association de Sauvegarde de la Médina.

Une journée à Mahdia

Mahdia semble une belle alanguie sur un lit de sable ourlé d’eaux cristallines.

 

Se balader/ Découvrir/ Se restaurer

La journée commence par un bon café et des croissants, face à la mer,  à « El Koucha » dans le quartier de Borj Erras, juste à côté du siège de l’Association de Sauvegarde de la Médina.

On s’engouffre dans les ruelles adjacentes qui portent dans une médina préservée des nuisances urbaines et qui a un charme bien intemporel. Immanquablement, on aboutit à la Skifa El Kahla, grande porte de la ville qui le vendredi, jour de marché, brille des mille feux des costumes traditionnels brodés que les artisanes mahdoises proposent aux chalands.

Jouxtant la Skifa El Kahla, le musée de la ville rappelle l’importance stratégique de la capitale fatimide et son rôle dans le commerce depuis l’antiquité. De la célèbre épave de Mahdia, ici, il n’y a que quelques maigres reliques, l’essentiel est conservé au musée du Bardo à Tunis.

De l’autre côté de la place du musée, le marché mérite un détour, outre le poisson, on y trouve souvent des plants de pourpier savoureux à croquer et des étoiles de mer qui seront un joli souvenir de cette cité marine.

En longeant les quais, on parvient à la place de la grande mosquée dont l’épaisseur des murs est impressionnante et donne une idée de la puissance des fondateurs de la ville.

A deux pas de là, on entre de nouveau dans la médina pour savourer un café turc ou un thé à la menthe en se laissant aller au rythme indolent des cafés de l’incontournable place du Caire. Le bruit régulier des métiers à tisser indique le chemin des ateliers de tisserands qui créent des soieries chatoyantes, grande spécialité de la ville. Ici le « Rda », ample coupon dont se pare la mariée est une pièce de toute beauté portant les signes d’une symbolique millénaire comme l’étoile et le croissant. La boutique la plus connue est celle de Karim Arous qui est bien plus artiste qu’artisan.

On déjeunera sur le pouce, les pieds dans l’eau au « café des grottes » à deux pas de la citadelle de Mahdia. Pour les courageux, la visite s’impose car de là, on comprend que les Romains aient donné aux lieux le nom de Cap Africa.

En contrebas, le vieux port de pêche qui abrite encore quelques barques, est un endroit où s’amarraient déjà les Phéniciens. On s’étonnera du rapport des Mahdois avec la mort, puisque le superbe cimetière marin, qui prolonge la ville jusqu’à la mer, porte toute l’allégresse d’une vie simple dénuée de complications. De là on boucle la promenade en s’engouffrant dans les ruelles de Borj Erras, quartier de pêcheurs où les maisons s’arrachent, aujourd’hui, à prix d’or.

Mais le soir, un dîner, à base de poissons et produits de la mer, s’impose soit au « Lido » soit à « l’Espadon ». En été, durant la journée on se laissera bercer par la mer à « Dar Echatt », établissement balnéaire où les repas sont un délice. Les plus chanceux auront, peut être, l’occasion d’assister, le soir, à un « Hizb Issaouia », cérémonie typique de Mahdia où jeunes et vieux dansent sur des chants sacrés et profanes.  Les cérémonies de mariage sont aussi  particulières et déploient tout un art de vivre.

 

Dormir à Mahdia

Pour la nuit, on a le choix entre les hôtels classiques de la zone touristique ou le Dar Sidi, maison d’hôtes à Rjiche, à l’extérieur de Mahdia, en direction de Ksour Essaf.