En vidéo : L´Aloès d´or ou l´hymne à la vie

Pour la deuxième session de la remise du trophée Aloès d’or, doté de dix mille dinars, l’association Aloès, (les amis de Hamadi Chérif) a frappé fort.

En vidéo : L´Aloès d´or ou l´hymne à la vie

Aloès a organisé le samedi 10 décembre à l’Acropolium de Carthage une soirée qui a séduit un public nombreux et fait couler beaucoup d’encre chez les journalistes et autres médiateurs.

L’Aloès d’or 2015 a été attribué à Mehdi Ben Cheikh, créateur et initiateur de l’opération Djerbawood qui a lui-même cédé le prix à Hosni Hertelli, jeune street artiste prometteur, vivant à Paris.

Samedi 10, à l’intérieur des fastes de la cathédrale, le quatuor Cadences ouvre le jeu avec un mouvement de J. Massenet (1842-1912) et un extrait de l’Ode à la joie de Beethoven. Mots de bienvenue et entrée triomphale du guitariste classique Christoph Denoth, soliste au long cours, natif de Suisse, travaillant notamment à Londres, New York ou Berlin etc, a choisi pour sa première visite en Tunisie un programme hommage, en résonnance avec le thème de la soirée dédiée à Hamadi Chérif.

Hommage du président d’Aloès en forme de poème sur le mode du « je me souviens «  de Georges Perec, évocation du village de Sidi Jmour où fût crée par Hamadi Chérif le Centre international d’art et de culture, détails insignifiants du quotidien, le sable, la couleur de la mer, les tons rouges des couchers de soleil, l’amitié, les amours défuntes et celles à venir, les projets des artistes résidents, les musiques évoqués en mots simples, la mémoire revue et le présent vivant ,clapotis de phrases et…atmosphère attachante devant un public attentif.

Départ en force avec Christoph Denoth qui a interprété d’une manière magistrale des morceaux foisonnants et assez connus. Un festin espagnol offert au public où l’on a écouté et dégusté un déchirant Tombeau de Debussy de Manuel de Falla (1876- 1946), une suave Serenata espagnola de Joaquim Malats ( 1872- 1912), Asturias d’Albeniz ( 1860-1920) chantant, pathétique, et l’euphorisant adagio du Concerto d’Aranjuez de Rodrigo, subtil et lumineux. Applaudissements chaleureux.

Deuxième temps fort.

Sur un ton à la fois auguste et altier, Edith Zaëch, vice-présidente d’Aloès a prononcé un discours émouvant relatant les moments forts de la vie du Centre de culture de Sidi Jmour, évoquant les désirs et l’ambition de Hamadi Chérif de créer une fondation pour protéger les œuvres et la résidence d’artistes. S’adressant au ministre des Affaires culturelles présent à la cérémonie, elle émet un vœu « …pour l’année prochaine, lorsque nous célébrerons le 70e anniversaire du défunt, le plus beau cadeau est que nous pourrions faire à la Tunisie et à Djerba serait de rovrir le centre de Sidi Jmour. Ce serait un cadeau et une reconnaissance pour Hamadi Chérif et pour son engagement… ». Applaudissements longs et nourris.

3e moment rafraichissant de la soirée

M. Mohamed Zineelabidine, ministre des Affaires culturelles, devant les ambassadeurs de Suisse Rita Adam et de France Olivier Poivre d’Arvor, remet le trophée Aloès d’or à Soufiène Ouissi et sa sœur Selma ( à l’étranger), deux artistes, danseurs, chorégraphes, créateur de la manifestation multidisciplinaire Dream City, choisis sans l’ombre de contestation par le comité Aloès pour la qualité et l’originalité de leur démarche artistique, sociale. Le ministre a prononcé une allocution emplie d’éloges et de compliments à l’adresse du récipiendaire et à Aloès. Rafale de photos et ovation.

Musique en final . Les instrumentistes ont accompagné le guitariste virtuose dans trois mouvements du Concerto en Ré majeur de Vivaldi et trois mouvements du Quintet n°4 (Assai et Fandango) de Boccherini.

Rencontres chaleureuses, conversations à bâtons rompus, lde l’avis général , les invités sont ravis «  organisation et concert réussis, je m’en réjouis » confie Olivier Poivre d’Arvor à Mongi Loukil, membre du comité d’honneur d’Aloès, « un moment franchement délicieux » ajoute le ministre. Il pleut des compliments de toutes parts. Rassurant pour le futur d’Aloès.