Le rêve de Noura au Toronto International Film Festival (TIFF)

Une nouvelle vie pour Noura (la star tunisienne Hind Sabri) est presque à sa portée. Depuis que son mari violent s'est retrouvé en prison, elle travaille durement dans une laverie pour subvenir aux besoins de ses enfants. Mais la lueur d’espoir dans tout cela provenait de Lassaad, son nouvel amour. 

 

Elle et Lassaad ne veulent rien de plus que de commencer à bâtir leur vie ensemble à l'air libre mais ils sont obligés de cacher leur relation jusqu'à ce que le divorce de Noura soit prononcé. Quatre jours seulement avant que le divorce soit finalement prononcé, le mari de Noura est libéré plus tôt que prévu. Noura se trouve dans une nouvelle crise complexe provoquée par la stigmatisation sociale et la masculinité toxique.

 

Ce ne sont pas de nouveaux thèmes pour la réalisatrice Hinde Boujemaa, qui a exploré les combats d'une mère célibataire en marge de la société à la suite du Printemps arabe tunisien dans son documentaire de 2012 It Was Better Tomorrow. Et 2014, le court métrage de Boujemaa, Et Romeo married Juliet, traitent également de ce qu'il advient d'aimer au fil du temps et des tribulations. Avec son premier long métrage, qu'elle a également écrit, Boujemaa adapte ces sujets à sa vision personnelle et captivante concernant la confrontation du patriarcat.

 

La performance de Hend Sabri est au cœur de ce voyage, dans lequel elle bascule entre une amoureuse pleine d'espoir et une femme accablée par le poids des injustices qu'elle est forcée de supporter. Cependant, la force silencieuse et indiscutable que l’actrice apporte au personnage est toujours sous-jacente, ce qui montre que la capacité de Noura à rêver provient de sa volonté inébranlable.