La FI2T tire la sonette d'alarme pour éviter une catastrophe socio-économique

Lors d’une réunion organisée le 18 mars 2020 par Monsieur Mohamed Ali Toumi, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat avec les fédérations du secteur et Monsieur Elyes Fakhfakh, Chef du Gouvernement, la FI2T a exposé ses demandes de soutien au secteur touristique.

La FI2T tire la sonette d'alarme pour éviter une catastrophe socio-économique

Depuis, les mesures prises restent très insuffisantes.

Houssem Ben Azouz, Président de la Fi2T (Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien) explique dans un communiqué publié aujourd’hui cela : 

Si nous avons bien conscience qu’actuellement la priorité doit être accordée au secteur de la santé, il convient en parallèle d’éviter une catastrophe socio-économique. Les mesures de soutien annoncées par le gouvernement ne permettront pas d’éviter une débâcle économique à partir du mois d’avril 2020, sous la forme :

- De faillites de centaines d’entreprises touristiques (agences de voyages, hôtels, restaurants, artisans, guides professionnels, agences de location de voitures…)

- De la mise au chômage de dizaines de milliers d’employés du secteur. Rappelons que le secteur compte environ 100 000 emplois directs et 400 000 indirects. Environ 4 millions de tunisiens dépendent directement ou indirectement de l’industrie touristique

Les quatre mesures de soutien urgentes demandées par la Fi2T (Fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien) étaient les suivantes :

1- Prise en charge par l'Etat des salaires du mois d'avril et mai 2020.

2 - Report ou suppression des cotisations sociales relatives au 1er et 2ème trimestre 2020, sans pénalité, sans formalité et sans justification.

3 - Rééchelonnement des dettes fiscales (IS 2019, 1er acompte provisionnel, TVA, déclarations mensuelles des mois de mars et avril 2020...) sur une longue période, sans pénalité.

4 - Prêts bancaires de trésorerie avec accès facile et à taux très modéré, voire à taux zéro.

Sans un soutien fort de l’Etat et des organismes internationaux, le secteur touristique va à la catastrophe et cela impactera fortement l’économie puisque ce secteur représente 14 % du PIB national.

Le fait que le gouvernement exige le paiement dans les temps de la déclaration mensuelle du mois de mars et des cotisations sociales du premier trimestre 2020 prouve que les caisses de l’Etat sont vides.

Il est donc crucial que l’Etat continue de solliciter l’aide financière urgente des pays riches, des instances régionales et internationales (Union Européenne, FMI, Banque Mondiale, ONU…). Certes, certains organismes ont récemment commencé à donner ou à prêter à notre pays. Mais notre secteur a besoin de visibilité sur l’aide qui nous sera apportée à très court et moyen termes.

Monsieur Selim Azzabi, Ministre du Développement, de la Coopération Internationale et de l’Investissement, a dans les prochains jours un rôle clé à jouer pour mobiliser le soutien financier international en faveur de la Tunisie