Miss Anaïs, quand la Haute Couture rejoint la guerre contre le Covid-19

Le monde de l'artisanant d'art répond à l'appel des hôpitaux pour fabriquer des masques en tissu bénévolement. Miss Anaïs, un atelier de haute-couture se solidarise en se lançant dans la production des précieuses protections contre le Covid-19.

Miss Anaïs, quand la Haute Couture rejoint la guerre contre le Covid-19

Il n'y a pas que du négatif en temps de coronavirus: Les initiatives positives et solidaires se multiplient un peu partout sur le territoire.
 
La Tunisie fait face à l'épidémie de Covid-19 et les personnels soignants sont en première ligne. Même si l'État a mis en place des dispositifs pour soulager ces "héros en blouse en blanche", le soutien de toute une population est devenu primordial.
 
Miss Anaïs, un atelier de haute-couture se mobilise pour filer des coups de main là où il peut. Ça a commencé avec des petites idées et ça finit par 60 masques par jour pour plusieurs hôpitaux.
 
« J'ai commencé à réfléchir à la fabrication de masques dès que  la crise s'est accentuée et que j'ai appris que le personnel médical manquait de tout. Dans la même période, j'ai été contactée par une amie de l'hôpital Razi pour une demande urgente de masques barrière lavables... » fait savoir à Tunisie.co, Myriam Riza, propriétaire de la marque.
 
Au fil des jours, elle reçoit des messages d’encouragement. Des appels à l’aide aussi. Myriam, fille de Raoudha Riza fondatrice de la marque, a toujours eu cette éducation citoyenne lorsque le besoin se fait sentir dans son pays.
 
Environ 800 masques, ont été fournis bénévolement à ce jour, à l'hôpital Razi, celui de Makhtar, Kassab, Rabta, Charles Nicolle et aussi à la municipalité de la Marsa, ils semblent de petites gouttes d'eau mais elles réchauffent le cœur des Tunisiens durant le confinement.
 
« J'ai également commencé la commercialisation pour les particuliers, afin de pouvoir assurer le paiement de toutes mes charges, et continuer le bénévolat tant que cela sera nécessaire. En séance unique avec 6 employées qui ont pu confectionner environ 60 masques par jour. Le travail sur chaque masque est long pour respecter les normes sanitaires dont modèle recommandé par les CHU français qui est constitué de 2 couches extérieures 100% coton et d'une couche intermédiaire filtrante en molleton, et 2 élastiques, explique-t-elle. Une opération solidaire qui l'a donné le sentiment d’être un maillon d’une chaîne encore plus grande.
 
Dans cette situation dramatique que traverse le pays, Myriam invite les tunisiens à veiller, en priorité, à leur santé et à soutenir tous les efforts pour enrayer, au plus vite, l’épidémie du coronavirus qui sévit dans le pays, afin qu'on puisse revenir au rythme habituel dans les meilleurs délais.
 
« Tout d'abord rappeler que nous devons tous être solidaires et respecter les consignes en cette période difficile. C'est comme cela qu'on s'en relèvera et que l'on pourra reprendre une vie normale le plus vite possible. Je voudrai remercier chaleureusement le personnel médical dans son ensemble, qui est sur tous les fronts et doit travailler dans des conditions extrêmes... »
 
Une démarche généreuse qui ne peut qu’être saluée...
 
S.D