Quand l'art devient résistance : l'exposition qui redonne voix aux mémoires oubliées.

 
Dans le cadre du festival d'art contemporain Jaou 2024, le Blue Wind Project présente une exposition unique mettant en lumière le travail de l’artiste tunisien Omar Bey, en dialogue avec l’artiste zambienne Gladys Kalichini. 

Quand l'art devient résistance : l'exposition qui redonne voix aux mémoires oubliées.

Sous le thème « Créer, c'est résister à la honte d'être un homme », cette exposition explore les tensions, les résistances, et les mémoires collectives qui traversent les sociétés africaines contemporaines.
Le Blue Wind Project, fondé en 2021 à Sidi Bou Saïd par Khadija Hamdi, historienne de l'art, vise à promouvoir la visibilité des artistes de la diaspora africaine. En investissant l'atelier d'Omar Bey, un ancien palais beylical entre Le Kram et La Goulette, cette initiative propose une immersion totale dans l'univers contrasté de l'artiste tunisien. Bey, diplômé de l'Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis, utilise des matériaux bruts comme le fil de fer, la brique et le béton pour créer des œuvres aux messages poignants, reflétant les paradoxes de l'existence humaine.
Gladys Kalichini, artiste visuelle contemporaine de Zambie, s'inspire quant à elle des récits des femmes engagées dans les luttes pour l'indépendance. Son travail, mélangeant vidéo, sculpture, et installations, interroge la mémoire collective et la place des femmes dans l'histoire coloniale et postcoloniale de la Zambie.
Cette exposition n'est pas seulement une rencontre d'œuvres d'art dans un lieu atypique, mais une réflexion profonde sur la condition humaine et la manière dont la création artistique permet de transcender les blessures, les injustices, et les silences.
À travers leurs œuvres, Bey et Kalichini nous invitent à une résistance poétique, un acte de mémoire et de révolte contre les normes établies, pour redonner une voix aux histoires marginalisées.