En vidéo : Kadhem Saher à Carthage

Le grand poète Nizar Qabbani l’a nommé «Le César de la chanson arabe », en signe de reconnaissance à son talent immense de chanteur, auteur, compositeur et musicien, dont la voix est à la fois douce et profonde, forte et délicate. 

En vidéo : Kadhem Saher à Carthage

Kadhem Saher, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a jamais failli à sa réputation et à son statut d’artiste emblématique du monde arabe, quasiment le seul à remplir les plus grandes scènes du monde.

Et c’est bien ce qu’il a fait vendredi 29 juillet 2016 lors de sa soirée programmée dans le cadre de la 52ème édition du Festival International de Carthage, en chantant à guichets fermés, puisque les billets ont été vendus plusieurs jours avant le concert.

A 22h00 les gradins du Théâtre antique de Carthage étaient archicombles et le public débordait de cet immense espace conçus pour environ huit mille spectateurs. Mais ce soir-là, ils étaient plus de dix mille à se disputer un petit bout de gradin, rien que pour admirer ce chanteur et frémir aux rythmes de sa musique lancinante. Mais Khadem, en grand artiste averti, était déjà préparé à ces retrouvailles et conscient de la force de l’amour que lui porte son public tunisien. En costume et cravate noirs, il a salué son public avant de se lancer avec sa gestuelle habituelle, à interpréter une de ses plus anciennes chansons suivie par la célébrissime « Ahebbini bila Oukadi », « zidiniHichkan », « Li jismikaitran », « Ajmel Ma fil Koun », « Granada », « Hal AndakiChak » et tant d’autres chansons devenues l’expression la plus achevée du romantisme arabe.

Mais ce grand maitre de la chanson arabe qui a passé la soirée à contempler son public en effervescence n’a pas manqué de leur offrir ce qu’il avait de plus merveilleux, ses plus belles œuvres. Et au bonheur de son merveilleux public, il a interprété une partie de la fameuse « Ana wa Leila » la seule chanson arabe classée 6ème parmi les dix meilleures chansons du monde sur la BBC.

Une œuvre monumentale à travers laquelle Khadem a su démontrer son grand art et la qualité extraordinaire de sa voix. Face à des gradins en effervescence où les drapeaux Tunisiens et Irakiens triomphaient majestueusement au rythme de la brise carthaginoise, Khadem enchainait les tubes suivi spontanément par les voix d’un public transformé en chorale. Ce fut un moment intense également quand il a chanté « Ya tounes » qui a donné des frissons à tous. Et fidèle à lui-même Khadem a accueilli sur la scène la jeune NourKamar de the Voice Kid et ambassadrice de l’enfance pour la paix qui a interprété avec lui deux chansons dont « Mali Khéleg ». La soirée de KhademSaher à Carthage restera sans doute inscrite dans les annales de ce festival prestigieux comme l’une des plus belles et des plus réussies.