En photos : Retour sur la 5ème journée des JMC 2017

La 5e journée des JMC 2017 s'est déroulée dans une ambiance conviviale et festive. Cette journée a été marquée par la présence de l'enfant dans le cadre de la compétition chant "L'enfant créateur" ainsi que 3 Concert OFF répartis sur trois zones et animés par le groupe africain "Joko" à L'avenue Habib-Bourguiba, Ghoula à Siliana et "Sana Jobarder" à la maison de culture Douar Hicher. "Yuma Duo" et "Emna Lamadj" ont été présentes pour la sélection officielle avec une belle performance.

En photos : Retour sur la 5ème journée des JMC 2017

La production musicale à foison

Alors que les salons professionnels ont pour habitude d’être un peu trop sérieux pour qu’une ambiance conviviale et festive y soit ressentie par les visiteurs, le salon des industries de la musique a cette magie de nous transporter ailleurs, vers un monde fait de rêves et de beauté universelle et musicale.

Depuis 3 jours déjà, jeunes et moins jeunes se croisent au rythme de cette plateforme musicale. Le salon, ce sont des exposants venus partager leurs savoir-faire entre musiciens, chanteurs, chercheurs et militants de la société civile. Le salon c’est aussi et surtout ces rencontres entre artistes et producteurs.

Au Palais des Congrès, il n’est donc pas rare de croiser des boîtes de production venues de différents pays dénicher des talents et élargir le réseau. Comme cette boîte de production algérienne, qui avait participé l’année dernière à la 3ème session des JMC en tant que groupe musical-Djmawi Africa- et qui revient cette année pour présenter sa nouvelle structure. «Nous avons démarré avec un studio d’enregistrement. Puis, petit à petit des métiers de production et de management se sont greffés à notre plateforme. Aujourd’hui, nous proposons de l’accompagnement d’artistes, du booking, notamment avec des artistes algériens et camerounais. » Nous explique le directeur de la boîte. « Les groupes maghrébins ont tendance à travailler avec des producteurs européens. Nous voulons changer les choses. L’idée étant de créer un réseau d’artistes africains à travers cette boite de prod’ et de l’étendre à des rapports Est-Ouest et Sud-Sud. »

L’aventure du Salon se poursuit jusqu’à la fin des JMC pour offrir toutes leurs chances aux artistes tunisiens, arabes et africains d’évoluer et de briller ailleurs que dans leurs pays.

«L’ENFANT CRÉATEUR» CHANT

Les grands sont restés sans voix !

Ils ont donné des complexes ! Ils ont donné des complexes, ces enfants du chant, à tous les adultes présents dans la salle du complexe culturel Mahmoud Messaadi. Ils ont donné des complexes avec l’interprétation des chansons qu’ils ont choisies de présenter en compétition dans le cadre de «L’enfant créateur», section chant.

Et c’est bouche bée que le public a suivi la prestation de ces huit jeunes qui ont interprété Oum Kalthoum, Naama, Samir Agrebi, Loana, ou encore un air d’opéra, etc. Les adultes sont restés sans voix devant ces incroyables talents !

Et là encore, tout comme pour «L’enfant créateur» instruments, le jury aura un douloureux choix à faire. Mais, quelque part, ils sont tous gagnants et pourraient bien être les artistes chanteurs de demain…

Concert OFF

Sona Jobarteh

Le ciel est bleu. Le soleil brille. Alors quoi de mieux que la douce compagnie de la musique africaine ! C'est ce qu'on a ressenti avec Sona Jobarteh, accompagnée de ses musiciens, sur l'avenue Habib Bourguiba ; un concert haut en couleurs et en saveurs africaines !

Le public en délire a pu danser et chanter à souhait, le sourire aux lèvres et les mains levées. Une véritable connexion s'est établie entre les artistes et les spectateurs. Des artistes spontanés, passionnés et enjoués qui ont mis toute leur énergie dans leur performance et un public qui découvre l'incroyable prestation de cette chanteuse et musicienne gambienne.

Un véritable spectacle enchanteur, rythmé et joyeux qui prouve que la renommée internationale de cette joueuse professionnelle de Kora est amplement mérité. Cet après-midi, l'avenue Habib Bourguiba de Tunis a retrouvé une identité africaine indéniable !

Jokko

Jokko veut dire ensemble et les membres du groupe viennent d'un peu partout d'Afrique et du Maghreb pour former ce tout à la fois hétéroclite et étonnamment homogènes. Vêtements colorés aux couleurs de l'Afrique et instruments qui semblent provenir d'une autre planète tels que balafon et guembri inondent l'avenue Habib Bourguiba de sonorités africaines et maghrébines. Le publics e laisse emporter par le rythme et danse en scandant des paroles qu'il ne comprend pas de chants sacrés aux mélodies ancestrales qui font voyager très loin aux confins de cette Afrique magique.

Ghoula à Seliana

Ghoula est un groupe de jeunes musiciens passionnés formé par le talentueux compositeur Wael Jegham aka Ghoula, qui a par la suite fait appel aux talents du Dj Gamra, Twinlo le beatboxer, Med Amine Khaldi l'instrumentiste (Violon, Rabeba & Tamtam) et Amine Metahni l'ingénieur son !

Distingué par sa Chechia, son Dengri et son Serwal et défilant en arrière scène des vidéos de notre riche patrimoine musical et notre mémoire nationale, Wael Ghoula a su piloté durant plus d'une heure un spectacle pop electro patrimonial à travers 8 titres du nouvel album "Hlib El Ghoula" . Le public était majoritairement jeune et a découvert le monde du pop electro de Ghoula, revisité par la traditionnelle Rabeba, le Tamtam, le dubstep & la beatbox .. une composition et un arrangement unique en son genre !
Compétition officielle

«CHURA» DU DUO YUMA

Acoustique !

Il est venu nombreux le public pour assister à la performance de Sabrine Jenhani, alias Chupee Do, et Ramy Zoghlemi, les jeunes formant le duo Yuma.

Le concert acoustique, soutenu uniquement par la guitare de Ramy et la voix de Sabrine, trouvait sa force dans les paroles plus que dans la musique dont les mélodies semblaient être toutes sur la même gamme. Il faut dire que le couple d’artistes s’est concentré sur une composition plutôt minimaliste pour renfoncer la profondeur, la teneur et la puissance de chacun des mots prononcé et emporté par la voix de Chupee Do.

Ramy Zoghlemi n’a pas démérité dans le maniement de la guitare. Il ne reste plus qu’aux deux artistes d’approfondir leurs recherches dans leur domaine afin de faire évoluer leur musique et de ne pas stagner comme certains, qui, faute de créativité, ont disparu.

En tout cas, le public, jeunes pour la majorité, a apprécié le voyage proposé par les deux comparses.

«FREE RIVER», EMMA LAMADJI

La voix d’une professionnelle

Comment parler d’Emma Lamadji sans parler de sa voix qui sort de ses tripes pour accrocher, tels des lassos, les âmes des spectateurs ? Emma Lamadji, c’est, certes, une femme, une âme, un corps, mais surtout une voix qui envahit la scène pour emprisonner les cœurs sans les faire souffrir. Bien au contraire ! Elle n’offre pas de la mélancolie. Elle offre de l’amour et de l’espoir, comme un héritage venu de racines communes à chacun. Elle fait chavirer. Elle fait vibrer.

Emma Lamadji est une véritable professionnelle. Les petites coupures de courant ne l’ont pas empêchée de continuer son show sans micro jusqu’au retour du son, sous les applaudissements et les encouragements d’un public conquis à sa cause.

Son album «Free river», c’est plus qu’un vent de liberté. C’est une rivière de liberté spirituelle dans laquelle on atteint presque le voyage astral, moment où l’âme s’échappe du corps et n’est retenu à ce dernier que par un cordon d’argent.

 

Crédit photo: Wiem Ben Amor Amira Barhoumi Eya Zgolli Refka Najjar Hela Snoussi Mouna lidhieb Ines Rezgui Elyes Aouinet