Réforme de la politique culturelle d’ici 2030

Dans une allocution au Forum des Ministres de la culture Mohamed Zinelabidine appelle à l’adoption de l’approche tunisienne de la réforme de la politique culturelle d’ici 2030

Réforme de la politique culturelle d’ici 2030

Dans le cadre de la 40ème session de la Conférence générale de l’UNESCO et en présence des ministres de la culture de tous les pays du monde, M. Mohamed Zinelabidine Ministre des Affaires Culturelles a appelé à l’adoption de l’approche tunisienne de la réforme de la politique culturelle d’ici 2030, dans une seconde allocution au Forum des Ministres de la Culture, prononcée mercredi 20 novembre 2019 devant 107 ministres de la culture.

A cette occasion, le ministre des Affaires culturelles a rappelé les quatre grands défis auxquels les politiques culturelles publiques dans le monde se trouvent confrontées soulignant que la Tunisie a déjà engagé un processus de réforme culturelle depuis trois ans :

1. Toute politique culturelle devra être fondée sur le développement des indicateurs quantitatifs et des budgets estimatifs selon des objectifs et des programmes nationaux et spécifiques et des programmes de soutien et d’accompagnement, ce qui permettra à la culture de se libérer du carcan social dans lequel elle est prisonnière pour exprimer des politiques de développement global et durable fondées sur des études fiables.

2- Œuvrer de manière à ce que les politiques culturelles puissent contribuer de façon accrue au produit intérieur brut et refléter la multiplicité de leurs sources qui ne se limitent pas aux arts mais englobent aussi tous les supports de la création et de l’innovation et toutes les productions dans les domaines des arts et des métiers, de l’architecture, de l’artisanat et des circuits de civilisation, du patrimoine et des musées. La culture étant la synthèse de tous les secteurs de création et d’innovation.

3- Consacrer les valeurs de la citoyenneté culturelle et de la liberté, la décentralisation, la politique de proximité et l’encouragement de l’initiative et le droit à la culture pour tous.

4- Promouvoir les indicateurs du développement culturel par la promotion des industries culturelles et de création, de l’économie culturelle solidaire et sociale et l’économie culturelle numérique ainsi que les domaines de l’investissement et de l’initiative privée.

Ces objectifs commandent aux Etats la création de structures et d’institutions adaptées et à même de concrétiser ses défis majeurs à travers des stratégies spécifiques. C’est ce que la Tunisie a déjà entamé depuis trois ans dans une démarche prospective à l’horizon de 2030.