Projet de promotion du tourisme écologique et désertique

Des experts environnementaux tunisiens se penchent, actuellement, sur la conception d’un projet dédié à «L’écotourisme et la conservation de la biodiversité désertique en Tunisie», dont le financement, qui s’élève à environ 8 millions de dinars, sera assuré sous forme de don accordé par le Fonds mondial pour l’environnement.

Projet de promotion du tourisme écologique et désertique

Le projet devra englober des sites écologiques situés dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur, Kébili et Tataouine.


Représentant le ministère de l’Environnement, ces experts organisent, durant deux jours, des discussions, en présence des représentants de la Banque mondiale et de deux ministères du Tourisme et de l’Agriculture, ainsi que d’institutions internationales et d’associations opérant dans le secteur environnemental.


Les représentants de la Banque mondiale ont présenté, mardi, à l’ouverture des travaux de l’atelier, une étude offrant un diagnostic sur l’état des sites écologiques tunisiens. Cette étude, élaborée par la Banque mondiale, en mai dernier, a permis de mettre le point sur les problématiques institutionnelles et législatives, ainsi que les problèmes relatifs à l’infrastructure et l’absence d’une gestion efficiente dans ces régions naturelles.


M. Habib Ben Moussa, directeur général de l’environnement et de la qualité de vie au ministère de l’Environnement, a indiqué que ce projet vise à assurer la conciliation entre les habitants locaux et les régions naturelles les entourant notamment, d’autant que celles-ci ont été saccagées après la révolution.


«Ces régions doivent jouer un rôle économique et social en intégrant le processus de développement», a indiqué M. Ben Moussa, en insistant sur l’impératif d’inclure les réserves naturelles dans les circuits touristiques.


De son côté, M. Sami Gharbi, directeur du patrimoine et de l’environnement à l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), a affirmé, dans une déclaration à la TAP, que le ministère du Tourisme appuie ce projet et oeuvrera à sa réalisation, à travers la promotion de ces sites à l’échelle nationale et dans les salons internationaux, outre l’incitation des agences de voyage à les inclure dans les circuits touristiques.


M. Sami Dhouib, coordinateur de projets au sein du Fonds mondial pour l’environnement, a, pour sa part, souligné que l’insuccès des projets environnementaux est le résultat de l’absence de coordination et de suivi, ainsi que le manque de maintenance et de compétences humaines spécialisées, outre l’absence de professionnalisme des associations environnementales.


M. Ali Gharbi, représentant de l’Association nationale de développement durable et de la protection de l’environnement, a souhaité voir les associations environnementales jouer un plus grand rôle pour aider à la réalisation de ce projet, étant donné sa proximité des citoyens. Il a, aussi, appelé à minimiser les obstacles administratifs qui entravent le travail de ces associations.


 La Tunisie compte 17 parcs nationaux, 27 réserves naturelles et 260 régions humides, outre les montagnes et les régions désertiques.