Interview de M. Mohamed Ali Toumi : la FTAV lance un cri de détresse

Ce matin, la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) a organisé une conférence de presse dans l’optique de débattre de la situation du secteur, une situation qui -au delà de l’activité- va jusqu’à menacer l’existence même de ces acteurs.

Interview de M. Mohamed Ali Toumi : la FTAV lance un cri de détresse

M. Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV a lancé un cri de détresse, d’incompréhension et de colère !

Détresse puisque les agences de voyages, maillon central de la chaine touristique, sont aujourd’hui carrément menacées dans leur existence, au delà de la baisse de leur activité.

Le secteur souffre de nombreux maux au niveau du secteur de la omra qui doit être libéralisé, la caution ONTT, le kilométrage limité à 350 km/jour (cette loi n’a jamais été appliquée et est aujourd’hui dépassée par la nouvelle donne qui exige l’augmentation du kilométrage à au moins 600 km)…

Le dernier mal en date serait l’appel d’offre lancé dans la presse samedi dernier se rapportant à la conférence internationale sur le tourisme méditerranéen qui aura lieu à Djerba les 16 et 17 avril prochain et qui autorise toute société quelle qu’elle soit souhaitant organiser une manifestation de le faire y compris naturellement les agences de voyages et y compris curieusement les sociétés de services qui ont été qualifiées par M. Toumi d’ « intrus », qui ne payent pas les taxes et qui ne répondent pas au capital minimum de 100 mille dinars.

Les agences de voyages semblent déterminées à ne pas prendre part à cette manifestation, une position de refus doublée d’une incompréhension et d’une colère vis à vis d’une inertie administrative intolérable dans une telle situation de crise. Des demandes envoyées à l’autorité de tutelle soit pour une proposition soit pour demander une intervention ou autres sont restées lettre morte.

Aujourd’hui le secteur MICE est affecté à plus de 90%, le tourisme Outgoing est bloqué, les intrus du secteur dont l’outil de travail est simplement un ordinateur portable et un téléphone mobile portent préjudice à la profession et sont loin de répondre aux exigences de la profession selon M. Toumi …

Nous sommes là et on ne baissera pas les bras, insiste le directeur de la FTAV. Nous savons drainer les touristes comme on l’a toujours fait mais l’on a besoin d’aide, celle des responsables qui doivent être plus que jamais à l’écoute et agir.