'Rayahzone', spectacle de danse et de musique soufie le 19 février à Mad'Art Carthage

"Rayahzone", -qui rappelle une célèbre chanson "Rayah" de l'artiste algérien Abderrahmane Amrani ayant fait le tour du monde et traduite en plusieurs langues- c'est un voyage (Rayah) au coeur de la danse et de ma musique soufie tunisienne, que le public aura à découvrir le 19 février à partir de 18 heures à l'espace Mad'Art Carthage.

'Rayahzone', spectacle de danse et de musique soufie le 19 février à Mad'Art Carthage

D'après une conception et chorégraphie des frères Ali et Hédi Thabet (danseurs et chorégraphes), ce spectacle est déjà proposé en tournée internationale en France et en Europe à partir du printemps 2012. "Rayahzone"" sera donné sous forme de work in progress où les frères tuniso-belges continueront pour le mois de février une résidence (ayant débuté au mois de janvier) de création de leur nouveau spectacle.

A l'origine de leur projet, il y'a le souffle de la musique soufie. " Aux confins rythmiques et spirituels de la musique soufie tunisienne et d'un remarquable travail sur le corps parfois souffrant, parfois meurtri, toujours exalté, de la danse contemporaine, "Rayahzone" joue de la tension et de la complémentarité dynamique entre trois identités; la mort, la folie et la raison" (note de présentation).

Ces identités sont mises en rythme, en souffle par une musique aussi ancienne que l'islam. En conviant à leur côté, le troisième danseur Nicolas Vladyslav et quatre musiciens placés sous la direction artistique du musicologue Sofyann Ben Youssef, Rayahzone est une ballade dans l'univers large des désirs et du sacré, mais aussi dans la zone la plus rugueuse et cloisonnée de nos luttes intérieures. Et c'est dans cette dynamique triangulaire portée par le souffle incantatoire et les senteurs musicales que chaque personnage formera une entité en soi: la Mort par Hédi, la Folie par Ali et la Raison par Nicolas.
Muri de longue date, sans cesse enrichie de rencontres en Tunisie, "Rayahzone" apparaît comme "un écho au souffle de la liberté récemment né en Tunisie que certains s'accordent à appeler la révolution de la dignité".

Cette production du Théâtre de Suresnes Jean Vilar (hauts de Seine, France) qui sera présentée avec le soutien de l'Institut français de Tunisie (IFT) regroupe outre les danseurs, les chanteurs soufis : Mehdi Ayechi, Mourad Brahim, Nidhal Yahyaoui et Walid Soltan.

Les deux frères Thabet -Hédi formé à l'école de cirque à Bruxelles et Ali au centre national des arts du cirque de Châlons en-Champagne- ont été révélés au grand public par leurs extraordinaires performances physiques et artistiques notamment dans les spectacles "Le Duo Ali" avec l'artiste de cirque Marthurin Bolze et "Sidi Larbi Cherkaoui", qui a su rassembler dans "un seul élan pendant deux semaines, 20000 spectateurs à la Grande halle de la Villette (France) en 2010".

Le style Cherkaoui "plonge dans l'intrépide énergie de la bande dessinée nippone, son sens aigu de l'irréalité et des exploits physiques avec en tout neuf danseurs, trois musiciens, deux experts en arts martiaux et un calligraphe qui se sont lancés à corps perdus sur les traces de Héros bouillonnants, entre tradition japonaise, science fiction et vie d'aujourd'hui".