En vidéo : Imed Alibi présente la démarche artistique et vision du Festival de Carthage

Fort de son passage par la direction des Journées musicales de Carthage en 2019, et de son relationnel de choix dans le milieu artistique international, Imed Alibi, nommé depuis janvier 2020 à la tête de la direction artistique au festival international de Carthage, s’est imposé le défi de questionner l’histoire de ce festival pour mieux envisager son avenir et asseoir son rayonnement au niveau régional et international.

En vidéo : Imed Alibi présente la démarche artistique et vision du Festival de Carthage

Plus qu’une scène saisonnière pour les spectacles et les concerts, le festival Interna- tional de Carthage est un lieu d’histoire et de mémoire. Un site archéologique des plus importants qui, dans les années 60 est devenu la locomotive de la culture nationale et un réel vecteur de développement.

Réfléchir les débuts, questionner les premières motivations et revenir sur les visions originelles, tel était le travail entamé depuis un an et demi. Un nécessaire retour aux archives et aux idées fondatrices de ce festival dans l’intention est de renouer avec la genèse du festival pour mieux appréhender l’avenir. Mais l’absence d’une centralisation des archives et la dispersion de ses documents furent des obstacles majeurs auxquels l’équipe a été confrontée.

 

Avec l’appui de L’Établissement National pour la Promotion des Festivals et des Mani- festations Culturelles et Artistiques qu’une opération de collecte des archives auprès de plusieurs institutions publiques a été entamée pour contribuer un tant soit peu, à la création d’une base de données qui sera pérennisée par la numérisation et accessible au public et aux médias afin de garder les traces de ce prestigieux festival et lui restituer une part de sa mémoire.

C’est dans cette même optique que la série Carthage stories s’inscrit. Une série de vi- déos-entretiens qui rendent à la fois hommage aux pères fondateurs, mais aussi une manière de rapprocher « Carthage d’antan » à ceux qui ne l’ont pas connu.

Identité du festival et la contribution de cette édition

Consciente du haut potentiel du Festival international de Carthage, l’équipe de la 56ème édition du FIC s’est lancé dans une vision qui prend en considération ses différents as- pects : la valeur patrimoniale et archéologique du site, la valeur culturelle et historique du festival, son apport dans la diplomatie culturelle et sa valeur ajoutée touristique et économique qui le place au centre d’un écosystème qui génère du revenu dans plusieurs domaines.

Par le biais d’une programmation, le FIC fait le choix de repositionner le site archéolo- gique dans son environnement géographique, historique et culturel. Ce parti-pris sera mis en avant grâce à des performances qui offriront la possibilité au public de voyager dans le temps et dans l’espace afin de découvrir des éléments archéologiques sous le prisme de l’art.

Dans ce contexte-là, « la nuit des étoiles » se place comme vecteur créatif culturel et pa- trimonial. La démarche contemporaine de ses performances s’approprie l’espace riche en histoire civilisationnelle pour faire découvrir les vestiges du temps.

Le FIC produit et coproduit ...

Une tradition délaissée depuis des années est remise au goût du jour pour la 56ème édi- tion du FIC. Le festival international de Carthage se lance dans la production de 3 créa- tions inédites spécialement créées pour cette session. Des projets qui tissent des liens intergénérationnels, qui explorent des pistes nouvelles ou qui se donnent à un regard contemporain pour redéfinir ses contours.

Le FIC ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, et dotant ces productions de son label, il s’engage aussi à assurer la distribution internationale et la diffusion nationale. La visi- bilité de ces créations ne s’arrêtera pas à Carthage mais poursuivra son rayonnement à travers toute une stratégie de diffusion et d’accompagnement.

Le retour de Habouba sera un événement marquant, le roi de la pop tunisienne, grand maître de la scène et des rythmes sera accompagné du regard frais du jeune musicien Nassreddine Chebli.

« Bhar Essoufiya » est le projet qui réunit la grande Nabiha Karaouli au compositeur Adel Bondka est une exploration d’un univers soufi, des voies nouvelles qui s’ouvrent dans une longue et riche carrière.

LE FIC coproduit... « Diwan Rmal » avec le centre des arts dramatiques de Tataouine. Une idée et scénario de Ali Yahyaoui mise en scène de Lassaad Ben Abdallah. Une fresque tout en rythmes et voix pour raconter la culture du désert, la mémoire, et l’imaginaire.