La campagne 'Beach Clean' un lien entre la mer et ses opérateurs

La campagne Beach CLEAN,  promue par le projet COMMON financé par l'UE,revient ! Les opérateurs touristiques et les usagers des plages seront impliquées pour renforcer la relation entre nos actions quotidiennes et l'écosystème marin.

La campagne 'Beach Clean' un lien entre la mer et ses opérateurs

La campagne "BEach CLEAN" est de retour, il s'agit d'une initiative de sensibilisation pour faire face à l'urgence des déchets marins sur les plages méditerranéennes.

L'initiative découle de la nécessité de protéger le patrimoine environnemental des plages et pour  favoriser  un dialogue productif entre  les opérateurs touristiques et  les citoyens, en commençant par le partage d'un décalogue de dix bonnes pratiques à suivre pour une gestion correcte des déchets et une prise de conscience des conséquences d'abandon de déchets sur les plages.

Les dix règles d'or proposées dans le décalogue, sont présentées sous forme d'affiches et elles seront affichées dans les principaux établissements touristiques et balnéaires italiens, libanais et tunisiens. Ces  lieux subissent généralement un afflux touristique remarquablement élevé durant la saison estivale, avec pour conséquences une augmentation accrue des déchets échoués, jour après jour. En effet, pendant la saison estivale, le tourisme balnéaire accroît le problème de déchets marins de plus de 40 %.

L'année dernière, 80 structures ont été impliquées dans cette campagne : des hôtels, des chambres d'hôtes, des restaurants et des cafés, ainsi que d'autres installations touristiques dans les zones côtières tunisienne, libanaise et italienne. Concrètement, 5 zones Méditerranéennes sont impliquées dans la campagne "BEach CLEAN" : Maremme et Salento en Italie, les îles Kuriat et Monastir en Tunisie, et la réserve naturelle de Tyr au Liban, et ceci dans le but de promouvoir les établissements balnéaires durables : ces lieux qui veulent améliorer le respect de l'environnement et garantir aux touristes et aux usages des plages une meilleure expérience durable et responsable.  

En plus de l'affichage du décalogue dans les lieux touristiques, les propriétaires des stations balnéaires qui participeront à cette initiative seront appelés à participer à une enquête au début et à la fin de la saison estivale, afin de connaître et d’analyser l'état de santé des plages dans la mer Méditerranée, et pour renforcer la relation entre les touristes et l'écosystème marin .

Selon les analyses d'enquêtes de l'année dernière, il est clair que le problème de déchets sur les plages est un fléau méditerranéen remarquable dans les 3 pays impliqués dans la campagne : selon les opérateurs touristiques interrogés, le matériau le plus trouvé sur les plages est le plastique, il représente  81% des déchets retrouvés sur les plages tunisiennes,  56% de déchets observés sur les plages libanaises et  80% de déchets retrouvés sur les plages italiennes.

Les mêmes analyses, montrent que les mégots de cigarettes et les bouteilles en plastique sont les déchets les plus répandus sur les plages libanaises et tunisiennes, par contre en Italie les mégots sont les plus répandus sur leurs plages.

Les mêmes analyses montrent qu’en Italie, les mégots de cigarettes sont les déchets les plus répandus sur les plages, par contre on retrouve les bouteilles en plastique en plus des mégots  sur les plages libanaises et tunisiennes.

Les données collectées par les opérateurs touristiques sont en accord avec ce qui a été rapporté par les touristes et les résidents des zones côtières méditerranéennes qui ont participé à l'enquête BEach CLEAN qui leur est dédiée: Il s'agit d'une enquête qui a pour but le renforcement  des  liens entre les touristes et les stations balnéaires avec une perspective de durabilité. Selon 200 réponses qui ont été recueillies auprès de touristes et résidents de 9 pays différents : Italie, Liban, Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, France, Hollande, Albanie et Lettonie ; les déchets les plus retrouvés sont les mégots de cigarettes (37 %) et les fragments de plastique (35 %), suivis des cotons-tiges (6 %) et des morceaux de polystyrène (4 %). 30% des répondants ont noté l'abandon des équipements de protection individuelle (EPI), et seulement la moitié ont déclaré qu'ils prennent toujours soin de  leur élimination durable. Par ailleurs, 66% déclarent que les établissements touristiques n'ont pas adopté de mesures particulières pour éviter la dispersion des EPI dans l'environnement.