En vidéo : Une soirée à La Goulette

Comme à l'accoutumée, la procession de la Madone de Trapani s'est déroulée le 15 août à l'église Saint-Augustin et Saint-Fidèle de La Goulette. Cette fête traditionnelle a ajouté encore plus de charme à la ville, qui, avec son histoire et ses délices, continue de captiver. 

En vidéo : Une soirée à La Goulette

Dès votre arrivée à La Goulette, un changement subtil s'opère : les murs, les portes, les visages, les robes légères des femmes, les chemises déboutonnées des hommes, les enfants vendant du jasmin... Tous ces éléments créent un voyage dans le temps, une plongée dans un monde où la tristesse n'a jamais existé, un monde "Va Bene".

En continuant vers l'église Saint-Augustin et Saint-Fidèle, impossible de résister au charme de Claudia Cardinale, dont une magnifique peinture murale recouvre un grand pan de mur, donnant son nom à une rue voisine. Devant l'église, le conte de fées commence...

Des sœurs, des femmes musulmanes voilées, d'autres en shorts en jean, des enfants, des hommes écoutent attentivement le prêche du prêtre, qui prône la tolérance. Il n'hésite pas à citer des exemples du Saint Coran, qui ne lui sont pas inconnus.

Lors de la sortie de la Madone, on peut comprendre pourquoi le peuple tunisien est exceptionnel. La Madone est portée par plusieurs épaules, et en observant les visages, on peut deviner les noms (Robert, Amadou, Habib, Lorenzo) ; les nationalités et les couleurs s'effacent dans la foule. Mohamed, Imed, Zied, Hossni, des policiers tunisiens, assurent le cortège de la Madone, protégeant avec ferveur le rituel de leurs frères chrétiens Francesco, Gabriele et Coulibaly.

Un enfant tunisien, enthousiasmé par le spectacle, se met à siffler. Son père saisit rapidement sa main. "Non, ne fais pas ça. Ici, c'est comme à la mosquée, on ne siffle pas."

En fin de soirée, certains des participants se sont retrouvés dans un restaurant voisin autour d'une "Brika" faite à la main, dont la saveur rassemble musulmans, chrétiens, juifs et adeptes de toutes les confessions du monde.

Zahreddine Berhima