Tourisme: le secteur doit être prioritaire et souverain

Mercredi, 5 octobre 2011, les feux du projecteur ont été braqués sur l’avenir du tourisme en Tunisie. Sur organisation du magazine Tourisme Info, un forum a réuni des professionnels du secteur et des journalistes venus débattre de l’aboutissement et de la portée d’un secteur qui ne respire pas la santé.

Tourisme: le secteur doit être prioritaire et souverain

Pourtant, ce secteur emploie 100 mille personnes directement et 300 mille de manière indirecte, cela si l’on se contente du secteur hôtelier. Le chiffre s’élèverait et serait situé entre 2 et 5 millions emplois directs et indirects confondus, si l’on rajoute les autres sous-secteurs : artisanat, agences de voyages…

Selon M. Afif Kchouk, directeur de Tourisme Info, le tourisme touche à tout : culture, société, industrie, services… C’est une « industrie lourde » et « l’on revendique un statut de secteur prioritaire et souverain » réclame-t-il.

Pour ce faire, l’on a revendiqué « une révolution dans le tourisme », une métamorphose sérieuse et profonde qui viendra à bout des différents maux dont souffre le secteur. Les propositions ont fusé dans tous les sens :

- Trouver une solution au problème d’endettement des hôteliers notamment, puisque dans l’état actuel des choses, l’on ne peut parler d’innovation ou de développement.

- Cesser d’établir une adéquation quasi totale entre le tourisme et l’hôtellerie alors qu’il y a plus de 20 activités à mettre en valeur et un produit varié à fort potentiel à commercialiser.

- Rendre opérationnel immédiatement l’Open Sky

- Miser sur la formation aussi bien celle destinée au personnel que celle destinée aux managers  

- Capitaliser sur les régions pour le développement régional du tourisme. En effet, selon M. Mehdi Allani, hôtelier, chaque région dispose se son propore patrimoine écologique, historique, artisanal, gastronomique…qu’il faut creuser et développer. Selon lui, le pays peut être divisée en 6 régions à qui il faut octroyer une certaine autonomie car il faut vendre la Tunisie en fonction de ses atouts...

Diverses mesures, dont la tâche incombe à tous les intervenants du secteur sans exception, pour un "tourisme durable qui soit structurellement rentable, accessible au Tunisien, préservé et met en vakeur notre patrimoine", selon Meriem Mili, représentante du PDP.