Découvrez le Programme du Jazz à Carthage du 6 au 15 avril 2018

Pour sa treizième édition, Jazz à Carthage conjure le sort, et concocte une édition porte-bonheur !

Découvrez le Programme du Jazz à Carthage du 6 au 15 avril 2018

Le programme de cette année fait la part belle à la nouveauté. Jazz à Carthage fait l’école buissonnière, et s’évade sur les chemins de traverse de la création musicale. Si le jazz sous-tend toute la programmation, un vent de fraicheur y apporte de la musique actuelle, de la pop, du swing, de la soul et du R &B… et beaucoup de jeunesse !

C’est du vieux continent que la nouvelle génération de la scène Jazz, blues et soul va arriver...

Les autrichiens Marina & the Kats, ou comme ils se nomment « the world’s smallest Bigband » (le plus petit Bigband du monde), parce que s’ils ne sont que trois, ils swinguent pour douze ! Elina Duni, ou le mariage réussi entre musique balkanique, Jazz et Blues ; les barcelonnais The Excitements véritable phénomène de la scène Soul/R&B actuelle.

Adam Naas, le jeune prodige de la pop française, qui à 24 ans à peine a déjà une identité musicale bien marquée ; Broken Back, la révélation de la scène indie folk-électro française, sans oublier pour la France - représentée par une très belle brochette d’artistes à cette édition - Charles Pasi qui apprivoise l’harmonica entre Blues, Soul et Pop, Isaac Delusion, groupe de musique pop et électronique à l’esthétisme exacerbé, ou encore la talentueuse Emily Loizeau, belle ambassadrice de la nouvelle vague de la chanson française.

Cette jeunesse européenne, qu’incarne merveilleusement le britannique Tom Odell, de retour à Jazz à Carthage pour retrouver un public qui n’a eu de cesse de le réclamer depuis son dernier passage, s’épanouit sur un vieux continent qui l’a nourrie pendant des générations de créations et de rencontres musicales. Ces racines, Enrico Rava, italien natif de Trieste en 1939, puriste du Jazz d’avant le bop, les incarne à merveille avec son piano et son trombone, qui ont abreuvé plusieurs générations, devenant à son tour une inspiration. Il sera accompagné par la pianiste japonaise Makiko Hirabayashi, incarnant un Jazz en perpétuel renouveau, au gré des rencontres.

Les britanniques Albie Donnelly’s Supercharge featuring Molly Duncan, sont un autre exemple de la scène européenne en mouvance entre roots et renouveau. Ils font sensation grâce à des performances endiablées et fusionnent R&B et Funk comme personne.

Le vent du renouveau souffle aussi sur le nouveau monde, patrie du Jazz. La relève soul y est assurée par le jeune et prometteur Jalen N’Gonda. Le Soulman originaire du Maryland a fait sensation au dernier festival de Jazz de Montréal.

Mais c’est le Postmodern Jukebox qui risque de signer un des moments forts de Jazz à Carthage, avec leurs tubes pop du 21ème siècle façon vintage, signés Scott Bradlee. En revisitant de la musique actuelle avec des arrangements R&B des années 60, ils voyagent entre genres, générations et styles avec brio.

Kurt Elling ne sera pas en reste, chanteur de jazz américain, il a sorti sept albums sous le prestigieux label Blue Note. Il a chanté et enregistré avec des musiciens aussi divers que Billy Corgan des Smashing Pumpkins, Buddy Guy ou Charlie Hunter, pour n'en citer que quelques-uns. Ce crooner américain pur jus, qui est aussi vice Chairman de la National Academy of Recording Arts and Sciences, l'organisation aux 17 000 membres, qui produit la cérémonie annuelle des Grammy Awards, prouve que le jazz n'a pas d'âge.

De retour sur notre continent, les airs langoureux des maliens Amadou et Mariam ne peuvent laisser indifférent. Le duo promène ses notes chaleureuses depuis près de trente ans, et conquiert progressivement la scène internationale. « Dimanche à Bamako » produit par Manu Chao leur vaut d’être vainqueurs aux victoires de la musique en 2005 dans la catégorie world, et ils gagnent à nouveau une Victoire de la musique en 2013 pour l'album Folila.

Tout va bien pour la musique en Afrique, le groupe algérien « Labess » ne pourra pas dire le contraire. Fusion de Rumba gitane, flamenco et musiques traditionnelles d’Afrique du Nord tels que le chaabi et le gnawa, leur musique est une invitation au voyage, qui se poursuit avec Koum Tara, un groupe franco-algérien alliant musique traditionnelle chaabi, quatuor à cordes classique, musiques actuelles et Jazz.

Et pour clore en beauté une édition mélodiquement chamarrée, un dialogue entre Omar El Ouaer et Yasmin Azaiez, suivi de Helwess, une création de Nour Harkati et Aytma, vont hisser bien haut nos couleurs nationales !