Le cinéma iranien célébré du 23 au 29 avril à Tunis

Les cinéphiles auront rendez vous avec 27 films iraniens à partir du 23 jusqu'au 29 avril à la maison de la culture Ibn Rachiq à Tunis. Le contexte: la semaine du film iranien, organisée par le ministère de la Culture en collaboration avec l'ambassade de la République islamique d'Iran à Tunis.

Le cinéma iranien célébré du 23 au 29 avril à Tunis

Parlant de cette semaine, M. Sadok Ramadhani, attaché culturel auprès de l'ambassade d'Iran a indiqué à l'agence TAP que cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement de l'échange culturel entre les deux pays et constitue une occasion pour découvrir la cinématographie iranienne qui a connu au cours des dernières années un essor remarquable en réussissant à s'imposer sur la scène cinématographique mondiale depuis les années 90, à travers non seulement sa participation dans les festivals internationaux mais aussi en remportant des prix et des distinctions.

Au programme de cette semaine, seront projetés, 27 films au total dont 11 films pour enfants, à savoir le drame social "Couleurs du paradis" traitant du droit des enfants non voyants à une vie meilleure sachant que ce film de Majid Majidi a été produit par environ 200 mille dollars. Il a, après une grande tournée dans plusieurs salles en Europe, Asie, Canada, et aux Etats Unis d'Amérique, a réalisé, rien qu'en Amérique, des recettes qui s'élèvent à un million de dollars.

Selon les dernières statistiques, le cinéma iranien a connu en 2011 la production de 120 longs métrages et 2000 courts et documentaires. Parmi les récents films iraniens qui ont été récompensés figure le film "Séparation" d'Asghar Farhadi, qui a remporté l'Oscar 2012 du meilleur film étranger.

D'ailleurs l'acteur Chiheb Hosni dans ce film est considéré en Iran comme le meilleur premier acteur de l'année 2011/2012. La liste des meilleures actrices pour cette période comprend aussi Sarra Bayet dans le film "Séparation".

Pour rappel historique, la production cinématographique iranienne remonte, dans le temps, à l'année 1930 avec le premier long métrage muet "Abi O Rabi" du réalisateur Ogance Ohaniano, considéré comme un véritable sacre du cinéma iranien, qui a été à ses débuts largement influencé par le cinéma indien.

La nouvelle vague a vu le jour vers les années 70. En effet, l'année 1969 fut un tournant dans le cinéma iranien grâce au film "La vache" de Dariush Mehrjui, ou l'influence du néo-réalisme fut ressentie ultérieurement auprès des réalisateurs iraniens.

Dans cet esprit, le cinéma iranien est devenu un exemple du cinéma du réel à travers une longue liste de films qui ont étonné par leur démarche esthétique et simpliste à la fois en dépit des moyens budgétaires et technologiques limités.