Hier, la galerie AGorgi a accueilli l’exposition personnelle du photographe Douraid Souissi intitulée “Mohamed, Salem, Omrane, Hbib, Hsouna, Alaa, Farid, Hamza, Mehdi, Oussama, Kamel” .
Hier, la galerie AGorgi a accueilli l’exposition personnelle du photographe Douraid Souissi intitulée “Mohamed, Salem, Omrane, Hbib, Hsouna, Alaa, Farid, Hamza, Mehdi, Oussama, Kamel” .
L'inauguration de la troisième exposition personnelle du photographe Douraid Souissi a eu lieu le jeudi 20 avril à la Galerie AGorgi à Sidi Bou Said.
A l’occasion de sa 3ème exposition personnelle, il présente à la Galerie A. Gorgi sa dernière série curieusement intitulée “Mohamed, Salem, Omrane, Hbib, Hsouna, Alaa, Farid, Hamza, Mehdi, Oussama, Kamel” qui dépeint des hommes tunisiens plongés dans l'obscurité, le regard baissé, tournant le dos à la caméra. Des portraits qui évoquent subtilement des thèmes aussi denses et variés que la révolution, l’identité, le mépris social, la spiritualité, le rôle des médias, le rôle des images, leur prolifération, leur surconsommation, la post-vérité...
Des hommes. On ne sait rien d’eux, sauf leur nom. À peine une silhouette qui se deÌtache dans l’obscuriteÌ. Le regard plongeÌ en eux-mêmes, ils esquivent l’objectif. À quoi pensent-ils ?
Quel fardeau fait fleÌchir leurs eÌpaules ? On reconnaît les traits familiers de ces hommes mille fois aperçus dans la rue. Hommes arabes abattus, que rien ne presse, comme si leur avenir eÌtait eÌcrit d’avance.
Attentivement, l’oeil glisse de l’ombre à la lumière, les hommes fendent la nuit, et leur singulariteÌ se dessine. L’eÌchange seÌpulcral que le photographe nous donne à voir à travers ces clairs-obscurs qui dissimulent autant qu’ils ne reÌvèlent, nous deÌvoile subrepticement ce qui se deÌrobe à nos yeux lorsque la cruauteÌ du jour aveugle.