La saison de la pêche au poulpe à Kerkennah démarrée

Kerkennah ou Cercina comme elle était appelée du temps des Romains qui y ont laissé leurs traces, est fort réputée pour son poulpe. A ce dernier est réservé un festival gastronomique bien convoité qui accorde toute l’importance qu’il mérite à cet animal de la mer dont la pêche débute au mois d'octobre et se poursuit environ trois mois après et dont la technique de pêche est bien particulière.

La saison de la pêche au poulpe à Kerkennah démarrée

Chokri, un pêcheur kerkenien trentenaire nous a expliqué que le caractère du poulpe impose une technique de pêche qui lui est adaptée. L’animal aime, en effet, se cacher, être en retrait et squatter des récipients.

Pour ce faire, les pêcheurs étalent des gargoulettes appelées karour (bouteille) qui prennent la forme d’une jarre légèrement trouée des deux côtés, l’espace de faire passer la corde et les relier les unes aux autres.

La pêche peut se pratiquer également par le biais de blocs de pierre rectangulaires d’une trentaine de centimètres, troués d’un côté.

Une fois à l’intérieur des récipients, le pêcheur se déplace à pied dans une eau non profonde pour ramasser à la main les poulpes pris au piège.

A ce niveau, il est important de préciser que les pêcheurs à Kerkennah se comportent comme les propriétaires terriens en ce sens que la mer est divisée en zones et compartiments que les pêcheurs héritent de pères en fils et dans lesquelles ils opèrent sans déborder sauf accord contraire.

Les pêcheurs disposent de deux techniques pour tuer l’animal dans le dessein d’éviter qu’il ne glisse du bateau : le tabasser avec un bâton au niveau de la tête ou bien le mordre au niveau du point central du visage.

Les petits poulpes doivent être remis en liberté jusqu'à maturité et ce sont les plus grands qui sont vendus sur la marché pouvant atteindre le prix de 80 dinars en fonction du poids.