Carthage dance :Une ouverture en 3 temps

Vendredi 15 juin s’ouvre la 2ème édition des journées chorégraphiques de Carthage. Sous le signe « Pas de danse sans dignité du corps » ce festival œuvre pour Contribuer à former et accompagner un public tunisien pour la danse et l’art chorégraphique, Renforcer une culture de l’art chorégraphique en Tunisie, Permettre une dynamique d’échanges sur la danse et le rôle du corps dans l’émancipation du citoyen.

Carthage dance :Une ouverture en 3 temps

La journée inaugurale se fera en trois temps et elle commencera à 17h heure au 4ème art avec « Apple power » de Oumaima Mannai. Son travail porte sur une thématique d’actualité : « Les nouvelles technologies nous mettent des barrières psychologiques et dissolvent progressivement notre humanité. Nous ne nous regardons plus dans les yeux, nous ne partageons plus des moments simples, purs. Le virtuel prime sur l'authentique et devient une obsession. À travers des questionnements sur le réel et le fantasmagorique, l’art nous fait voyager dans le rêve et l’imaginaire. La technologie nous fait fuir la réalité et réduit notre espace d’imagination et nos capacités de création »

A 19h à la salle des jeunes créateurs de la cité de la culture, le public aura rendez vous avec le chorégraphe egyptien Mohamed Fouad et sa nouvelle création  « Without Damage ». 

 « Without Damage » est un solo de danse contemporaine qui expose certaines des contradictions inhérentes à la performance et au rôle de l'artiste: de la performance en tant que spectacle, en tant qu'acte émotionnel, jusqu’à la simple marchandise pour la consommation du public. En créant une certaine distance entre l'artiste interprète ou exécutant et le public, la médiation est mis en évidence et les attentes suscitées par l'argent et le temps investis dans l'art sont subtilement ridiculisées.

L’ouverture officielle aura lieu à 20h30 à la salle de l’Opéra avec « Queen Blood » de Ousmane Sy avec les danseuses de Paradox-sal. Après “Fighting Spirit”, Ousmane Sy poursuit dans cette oeuvre énergique son travail d’exploration des énergies et des gestes féminins. Les danseuses de Paradox-sal y déploient leurs virtuosités techniques et leurs singularités pour révéler ou questionner ce que peut être la féminité, assumée ou subie, à travers la danse et le mouvement. Construit à partir des parcours et expériences personnels de chacune, “Queen Blood” est un concentré intime et vibrant qui plonge ses racines dans le populaire et qui s’actualise au présent