2020, une année exceptionnelle même aux JCC

Aujourd’hui s’est déroulé le point presse autour des résultats du forum Les JCC « Hier, aujourd’hui et demain » en la présence de plusieurs journalistes nationaux et internationaux.

2020, une année exceptionnelle même aux JCC

Le point presse avait pour objectif de présenter les objectifs et les conclusions des panels.  Les quatre panels ont fait l’objet d’un travail sur la mémoire des JCC depuis sa genèse en ayant une démarche prospective afin de réfléchir sur la mise en place d’un marché, sur son rayonnement en Tunisie et dans le monde afin d’assurer la pérennité et la continuité du festival.
 
Les résultats du forum constituent la pierre angulaire d’un document qui sera proposé le 8 novembre qui constituera les bases d’un plaidoyer qui permettra la structuration du festival. 
 
Lors de ce point presse Ridha Behi directeur général  a introduit le travail qui a été effectué en amont et les questions qui constituent la préoccupation principale du forum afin de structurer les recommandations et de pouvoir les exposer lors du colloque qui se déroulera pendant la semaine des JCC. Il a aussi annoncé que le festival se déroulera du 7au 12 novembre selon les directives sanitaires que nous impose la pandémie. Cette édition sera une édition exceptionnelle dans un contexte exceptionnel. Cette année le festival présentera des films qui ont marqué l’histoire du festival, une occasion pour les différentes générations de revoir ou de découvrir des noms de réalisateurs, pionniers du cinéma tunisien, arabe et africain. 
 
Brahim Letaief directeur artistique a insisté sur l’importance d’honorer la mémoire afin de structurer les JCC , assurer sa pérennité et sa continuité. Il a annoncé la tenue du colloque le 8 novembre afin de présenter les recommandations et les conclusions émises lors des quatre panels. Il est temps de s’intéresser à la structuration des JCC. Établir une structure juridique est une priorité. La synthèse des quatre panels constituera un premier pas vers la structuration du festival via un document écrit par différents experts, professionnels du cinéma et structures partenaires. 120 personnes ont participé lors des différents ateliers afin d’enrichir la réflexion sur le devenir des JCC.
 
Kamel Ben Ouanès responsable du Forum  a présenté la méthodologie et l’essence des quatre panels qui ont été mis en place depuis  le mois de mai. Les panels sont une tentative de réhabilitation de la vocation première des JCC à savoir la création d’un marché. Le forum s’est posé la question sur son public, la nature de son comportement et sa fidélisation qui constituent un élément important pour la pérennité d’un festival. Des experts ont suggéré des idées et des recommandations qui seront dévoilées lors du colloque le 8 novembre et qui seront mis à la disposition de ceux qui s’intéressent au cinéma. Kamel Ben Ouanès a insisté sur le fait que les JCC ont besoin aujourd’hui d’une structure et d’une continuité. 
 
D’autre part il est important de comprendre le public, comment il réagit, comment il se comporte pour pouvoir accéder à la sociologie du festival.
 
L’enjeu est donc identitaire, politique et culturel. 
 
Issam Marzouk co-responsable du Forum a présenté les finalités et les objectifs du forum. Il a commencé par un constat que les JCC commencent à se figer, à connaitre une forme de routine et à perdre des éléments de son identité. Lors des quatre panels il y a eu un essai de réflexion sur cette manifestation culturelle. Ainsi une évaluation s’est faite sur le devenir des JCC chez le spectateur et les professionnels. Les panels ont répondu aux questions suivantes : 
Quelle est la nature du public ? 
Comment articuler les JCC entre les professionnels de façon rationnelle et efficace ? 
Comment assurer plus d’autonomie aux JCC ? 
 
Sayda Bourguiba a fini par donner l’état d’avancement de la collecte des archives qui s’est effectuée grâce aux CDN, la bibliothèque nationale, des collections privées ainsi que des partenariats avec des médias. Un travail de numérisation et de collecte se fait afin de créer une plateforme qui serait accessible à tous. Elle a clôturé avec un appel aux associations de cinéma, cinéaste, critiques et journalistes afin de continuer ce travail de collecte. 
 
Le débat était ouvert pour permettre aux journalistes de poser leurs questions sur les différents axes des panels et sur les suggestions issues des quatre panels. Les journalistes ont posé des questions concernant le protocole sanitaire lors de la 31 ème édition. Brahim Letaief a déclaré que le festival respectera le protocole sanitaire par rapport aux nombres de places dans les salles de cinéma et a insisté que le public sera en mesure de voir les films dans de bonnes conditions et ce en augmentant le nombre de salles et la fréquence des séances.
 
Brahim Letaief a déclaré que le festival est en contact avec le festival de Venise afin de prendre en considération leur expérience afin de l’utiliser dans l’organisation et assurer une édition pleine de vie