Le cinéaste Mounir Baaziz à l’honneur à la Cinémathèque Tunisienne

La Cinémathèque Tunisienne rendra, au cours de ce week-end, un hommage au cinéaste tunisien Mounir Baaziz et à l’ensemble de son œuvre fruit d’un long parcours cinématographique entamé au milieu des années 70.

Le cinéaste Mounir Baaziz à l’honneur à la Cinémathèque Tunisienne

Le programme dédié à ce réalisateur prévoit une exposition qui s’intitule “Mounir Baaziz : Parcours cinématographique militant” et une série de projections sur deux jours, les 20 et 21 novembre 2021.
 
Le vernissage de l’exposition aura lieu ce samedi 20 novembre 2021, à partir de 17h30, à la Galerie Hamadi Essid, au siège de la Cinémathèque à la Cité de la Culture.
 
Il sera suivi d’une séance dédicace d’un livre en présence du réalisateur. Il s’agit d’un ouvrage d’entretiens retraçant la carrière de Mounir Baaziz qui est publié par la Cinémathèque.
 
Dans l’éditorial signé Tarek Ben Chaabane, Directeur de la Cinémathèque tunisienne, se dessine “le portrait palpitant d’un homme qui a digéré dans le silence, qui a construit dans le chuchotement et qui, aujourd’hui, archive dans le murmure…
 
Ben Chaabane évoque l’œuvre de “ce cinéaste qui accompagne l’aventure des images tunisiennes depuis son court, et bien mouvementé, passage à la télévision tunisienne à la fin des années soixante”.
 
Etant l’alter ego lucide des réalisateurs, par son poste clé de premier assistant, il fait partie de ces gardiens de la mémoire vive, de ces témoins silencieux du désarroi, hyper sensibilité ou dérives des créateurs”, lit-on encore.
 
Baaziz est réalisateur de 10 films dont un premier moyen-métrage documentaire “Les Enfants d’Ailleurs” sorti en 1975. Chambre sans vues, court métrage datant de 2000, est le seul film de fiction du réalisateur.
 
Tapis d’argile, Sousse nostalgie, Si le Jerid m’était conté, sont des courts-métrages datant de 1993. Ces trois films seront diffusés ce samedi, dans le cadre du programme de projections prévu par la Cinémathèque.
 
Baaziz est également auteur d’un court-métrage documentaire “Ghezala” sorti en 2004.
 
Au milieu des années 90, il entame la réalisation des longs-métrages documentaires. Il est auteur des films La Ghriba (1994), Les pères africains de l’église (1998), Une vie en dents de scie (2012) et Le trésor argentique (2018). Deux de ces films seront diffusés ce dimanche, à la salle Tahar Cheriaa qui abrite ce cycle de projections de la Cinémathèque.
 
En tant qu’assistant réalisateur, la filmographie de Mounir Baaziz est riche en œuvres produites entre 1982 et 2010. Ses débuts étaient en 1981 avec Abdelahafidh Bouassida dans Mirage et Taieb Louhichi dans L’Ombre de la terre.
 
Il a notamment collaboré avec Nouri Bouzid sur le tournage de L’Homme de Cendres (1985), Les Sabots en Or de Nouri Bouzid (1988), Poupées d’Argile (2001) et Making of (2005).
 
Aux côtés de Ridha Béhi, il était assistant réalisateur dans Les Anges de (1983) et Champagne Amer (1985) alors qu’avec Férid Boughedir, il a fait Halfaouine (1989) et Un été à la Goulette (1994) .
 
Il est également assistant réalisateur dans Les Silences du Palais (1993) aux côtés de Moufida Tlatli, sa seule collaboration avec une réalisatrice. La Saison des Hommes (1999) et Essaida (1995) et Le Prince (2002) sont ses deux films avec le réalisateur Mohamed Zran.
 
Baaziz a eu une seule collaboration avec d’autres réalisateurs, dans les films La Trace de Néjia Ben Mabrouk (1982), Sabra et le Monstre de Habib Messelmani (1986), Bedwin Hacker de Nadia El Feni (2001), Noce d’été de Moktar Ladjimi (2003) et Junun de Fadhel Jaibi (2004).
 
Sa toute dernière collaboration était avec un réalisateur européen. Elle remonte à 2010 avec l’Italien Giacomo Battiato dans L’Infiltré.
 
TAP