Rencontre avec Michel Courtemancheà Ennajma Ezzahra

On l'appelle l'homme au visage de caoutchouc, probablement pour sa capacité incomparable à jouer de ses expressions quand il fait le mime. Le canadien Michel Courtemanche est l'un des invités de marque de la 22 éme édition des Journées théâtrales de Carthage.

Rencontre avec Michel Courtemancheà Ennajma Ezzahra

Dimanche 4 décembre et en marge du festival, une rencontre a été organisée entre lui et le public à Enejma Ezzahra. Un public cosmopolite, composé notamment de passionnés du théâtre entre amateurs et professionnels, et de journalistes.

La rencontre a porté sur la carrière de l'artiste, une carrière qui compte 10 ans de scène qui ont marqué les esprit, avant qu'il ne décide d'y mettre fin et de se tourner vers la réalisation. «Je n'ai jamais pris de cours pour monter sur scène » explique-t-il, « par contre pour faire le métier de réalisateur, j'ai dû faire des études ».

Courtemanche décrit la scène comme une expérience épuisante physiquement et mentalement. Une expérience qui l'a aidé à combattre sa timidité aux dépens de son intimité et de sa vie privée. A la question si la scène pouvait être une thérapie, l'artiste est revenu sur la bipolarité, maladie qui le touche personnellemnt, et a expliqué que pour lui, aller sur scène, était synonyme d'aller dans un autre monde, mais à la fin du spectacle la réalité finit toujours par l'emporter.

Entre le mime et la pantomime, il dit préférer cette dernière car le mime est une discipline technique et froide, qui ne transmet pas forcément les émotion. La pantomime étant un art qui fait appel à la créativité et à la réflexion, où l'artiste doit imaginer et visualiser ce qu'il veut transmettre au public pour communiquer avec lui.

Répondant aux questions du public, l'artiste explique qu'il faut toujours continuer de rire, rire de tout, mais avec beaucoup de recul. Il explique aussi aux jeunes qui le citent comme référence, qu'il n'a pas la prétention d'en être une : « Je n'ai pas d'élèves dit-il, il m'est arrivée par contre de coacher des clowns qui avaient besoin de se perfectionner »...

Michel Courtemanche donnera une masterclass de deux jours les 7 et 8 décembre, toujours dans le cadre des JTC.