Il était fiévreusement attendu par son public depuis l’annonce de son spectacle, programmé dans le cadre de la 58e session du Festival international de Carthage ( 18juillet-17 août 2024).
Il était fiévreusement attendu par son public depuis l’annonce de son spectacle, programmé dans le cadre de la 58e session du Festival international de Carthage ( 18juillet-17 août 2024).
Depuis des semaines, les billets pour la soirée du samedi 3 août au théâtre romain de Carthage ont été épuisés. L’invité étant, Kadhem Essaher, qu’on ne présente plus, un poids lourd de la chanson arabe qui revient en Tunisie après 5 ans d’absence :
Magicien incontesté de la chanson romantique arabe, Kadhem Essaher ne laisse pas indifférent ; ses admirateurs qui s’alignent par milliers (sinon par millions), le prouvent partout où il chante, à ce titre, on ne compte plus ses triomphes sur les scènes internationales.
Sans surprise, son public de tous âges, s’est présenté tôt au théâtre romain de Carthage prêt à vivre un spectacle rêvé et désiré, naturellement, comme attendu, l’idole a fait le plein, comme à chaque fois qu’il vient illuminer la nuit de Carthage.
Le « crooner » adulé a choisi un bouquet de ses chansons célèbres qui ont marqué son parcours, des airs que le public tunisien connaît depuis des années, notons, au passage que la relation du chanteur avec le Festival International de Carthage remonte à l'année 1994, depuis cette date, sa participation aux programmes du festival est devenue un événement artistique majeur.
Dans le bouquet qu’il a présenté, on trouve des chansons d’amour forcément, romantiques à souhait dont les paroles en arabe classique sont signées du poète syrien Nizar Qabani, assez fortes et émouvantes pour réveiller les sentiments du public qui a réagi en chantant, répétant mot à mot « Oul ahibbek » « « Dites je t’aime » enchainant avec « Zidini Ichkan » « donnez-moi encore plus d’attachement» en criant sans garde ni mesure ( ce qui, bien entendu, était prévisible). Suivirent d‘autres pépites, notamment de son cru « Hal Andek Chek ? » (Doute-tu encore ?) , ou Ahibbek Jeddan ( je t’aime beaucoup ou encore (Habibeti wal matar) « Ma bien- aimée et la pluie) etc, etc.
Ce grand artiste (sincère) dans toute l’acception du terme a ébloui encore une fois son public par la richesse de sa voix qui tangue et se meut entre l’expression pure et la séduction de l’ornementation. Son timbre exprime une sincérité qui entre dans la tradition des plus grands chanteurs actuels arabes.
Kadhem Essaher, l’enchanteur né ( autant par sa voix que par sa présence sur scène), a laissé une trace indélébile au cœur de ses fans ;il a marqué cette soirée du samedi 3 août par un mot, un mot décliné au singulier, comme au pluriel : émotion.