Elle est là, majestueuse et fière, la Tunisie. Elle brille de mille éclats d’or au cœur de Paris, dans l’un des plus grands musées du monde : le Musée du quai Branly – Jacques Chirac.
Elle est là, majestueuse et fière, la Tunisie. Elle brille de mille éclats d’or au cœur de Paris, dans l’un des plus grands musées du monde : le Musée du quai Branly – Jacques Chirac.
Loin des clichés, ce n’est pas une carte postale ou un décor de plage qui fait battre le cœur du public, mais bien l’âme tissée de notre pays, révélée dans des costumes brodés de fils d’or, symboles d’un héritage profond, riche et précieux.
Dans l’exposition “Au fil de l’or. L’art de se vêtir de l’Orient au Soleil-Levant”, la Tunisie ne se contente pas de participer : elle éblouit. Sous les projecteurs, les djebbas, qoftans, kadrûn et autres tenues traditionnelles tunisiennes racontent notre histoire. Une histoire faite de mains d’artisans, de transmissions familiales, de richesses invisibles mais bien vivantes.
À travers chaque point de broderie, c’est le génie créatif tunisien qui s’exprime. Les tenues viennent de Tunis, Sousse, Moknine, Sfax, Hammamet, ou encore Raf-Raf, et chacune porte en elle une mémoire locale, une fierté régionale qui s’unit sous un même drapeau : celui d’une Tunisie créative, élégante et intemporelle.
Le regard de la professeure Leila Temime Blili apporte une profondeur rare à cette présence tunisienne. Elle dévoile comment, au fil des siècles, la broderie tunisienne a évolué, s’est adaptée, tout en gardant sa noblesse. Elle montre que ces vêtements étaient bien plus que de simples habits : ils étaient un capital, une assurance, un trésor pour celles qui les portaient.
Et si cette exposition est un hommage au textile doré à travers le monde, la Tunisie y trouve une place unique, entre héritage andalou, influence ottomane et mémoire carthaginoise. Ce que nous voyons ici, c’est que l’élégance tunisienne a traversé les âges, sans jamais se faner.
À Paris, les visiteurs s’émerveillent. Nous, Tunisiens, nous ressentons une émotion plus forte encore : celle de voir nos racines briller à l’international, non pas dans les discours, mais dans la matière, dans le geste, dans l’or filé à la main. Cette reconnaissance n’est pas seulement un honneur muséal, c’est un appel. Un appel à préserver, à transmettre, à créer encore, avec nos couleurs, nos symboles, notre lumière.
À travers ces éclats d’or, c’est toute une Tunisie éternelle et contemporaine qui rayonne. Et si vous passez par Paris, allez voir de vos propres yeux ce que nous sommes capables de tisser. Vous en ressortirez, fiers. Émus. Transformés.