Nabeul : la magie des poupées en sucre pour le Nouvel An hégirien

À l’approche du Nouvel An hégirien, les rues de Nabeul s’illuminent de couleurs et de souvenirs. 

Nabeul : la magie des poupées en sucre pour le Nouvel An hégirien

Au cœur de cette effervescence, une tradition artisanale ressurgit avec éclat : les poupées en sucre, appelées localement « عرائس السكر ».

Bien plus que de simples confiseries, ces créations sucrées façonnées à la main incarnent une tradition vivante, transmise de génération en génération. Couronnées, décorées de robes colorées ou représentant des personnages fantastiques, ces poupées nourrissent encore aujourd’hui l’imaginaire des enfants… et la nostalgie des adultes.

Selon les artisans, cette pratique aurait des origines anciennes, venues de Sicile ou de Kairouan, avant de s’enraciner à Nabeul. Elle est aujourd’hui indissociable des fêtes du nouvel an musulman, accompagnée du traditionnel couscous aux fruits secs servi en famille.

Malgré la hausse des coûts des matières premières, notamment du sucre, les artisans de Nabeul refusent de laisser mourir ce savoir-faire. « La poupée en sucre, ce n’est pas que pour les enfants, beaucoup d’adultes en achètent par nostalgie », confie une commerçante du marché.

À cette occasion, la ville connaît un véritable regain d’activité économique et attire les visiteurs grâce à un festival dédié à cet art populaire, où les plus belles créations sont exposées.

Entre mémoire collective et créativité artisanale, les poupées en sucre restent un symbole fort de l’identité culturelle tunisienne, et une preuve que les traditions peuvent encore adoucir le présent.