Protection des œuvres en Tunisie : le cinéma face aux nouveaux défis

Droit d’auteur, piratage, contrats… Le monde du cinéma tunisien s’est penché sur les grands défis du secteur lors d’une journée d’étude organisée le 25 juin 2025 à la Cité de la Culture. 

Protection des œuvres en Tunisie : le cinéma face aux nouveaux défis

Une rencontre marquée par la présence d’experts, de réalisateurs, de producteurs et de représentants institutionnels, réunis autour d’une problématique cruciale : comment protéger les œuvres audiovisuelles et leurs créateurs dans un écosystème en pleine mutation ?

Encadrée par la ministre des Affaires culturelles, Amina Sararfi, cette initiative a permis d’aborder des sujets concrets : droits voisins, contrats de production, fiscalité culturelle et surtout, les enjeux liés à l’exploitation illégale des œuvres via le piratage ou le plagiat.

Les discussions ont mis en lumière la nécessité de renforcer la législation, mais aussi de mieux encadrer la gestion des droits via l’Organisation tunisienne du droit d’auteur. Celle-ci joue un rôle clé dans la collecte des revenus des œuvres diffusées sur les écrans ou les plateformes numériques, tout en veillant à leur juste répartition entre les artistes.

Autre point fort : la présentation comparative de modèles de contrats audiovisuels à l’étranger, avec un focus sur les pratiques en France, au Canada ou au Royaume-Uni. Une manière d’outiller les professionnels tunisiens face aux réalités du marché international.

Enfin, plusieurs recommandations ont été formulées : rédaction de modèles contractuels adaptés, élaboration de textes réglementaires pour la couverture sociale des artistes, et prise en compte des défis émergents liés à l’intelligence artificielle.

Cette journée prouve que le droit d’auteur n’est pas un détail technique, mais un levier essentiel pour bâtir un secteur audiovisuel tunisien à la fois protégeant ses talents et prêt à affronter les mutations de demain.