Invité de Abir Fares dans ART DE VIVRE, le chef Mounir Arem dévoile la richesse d’un patrimoine culinaire plein de saveurs.
Invité de Abir Fares dans ART DE VIVRE, le chef Mounir Arem dévoile la richesse d’un patrimoine culinaire plein de saveurs.
Entre street food, plats traditionnels revisités, anecdotes autour de la maloukhiya, du couscous ou des recettes familiales, il montre comment la gastronomie tunisienne devient une véritable expérience sensorielle. Un univers où goût, mémoire et modernité se rencontrent.
Le propriétaire et chef du restaurant Le Baroquen cumule plusieurs casquettes : ambassadeur de la cuisine tunisienne pour le tourisme gastronomique auprès de l’ONU et président de la chaîne des Rôtisseurs Bailliages de Tunisie.
Lors de la célébration de la Semaine de la cuisine italienne en Tunisie, un dîner à quatre mains a été organisé avec le chef italo-tunisien Nabil Hadj Hassen. Parmi les plats présentés, la maloukhiya tunisienne revisitée avec une touche de purée de pomme de terre a particulièrement marqué les convives, mêlant tradition et modernité.
Mounir Arem explique : « Je suis très honoré et ravi de contribuer à l'essor de la cuisine tunisienne, surtout à travers les anciens plats. Ce que nous avons présenté ce soir-là était un ragoût de galinette tunisien revisité. Même si certaines critiques ont émergé, notre objectif était de sublimer le plat en conservant le goût 100 % tunisien, tout en proposant une présentation moderne et gastronomique. »
La créativité et la modernité sont au cœur du Baroque, mais le respect des traditions reste primordial. « Tout ce que vous mangez chez nous conserve le goût authentique tunisien, que ce soit le couscous ou les autres spécialités. »
Le chef souligne également l’importance du tourisme culinaire : « 84 % des touristes choisissent leur destination en fonction de l’expérience culinaire. Les circuits gastronomiques représentent 36,2 milliards de dollars, principalement concentrés en Europe (Espagne, France, Italie, Grèce). La Tunisie a un potentiel énorme pour attirer les voyageurs grâce à son patrimoine gastronomique et culturel. »
Selon Mounir Arem, la pandémie a provoqué un changement de tendance : « Les voyageurs recherchent désormais des expériences tangibles et authentiques, avec une dimension humaine et sensorielle. Goûter, toucher, sentir et découvrir la culture locale est devenu essentiel. »
Il met en avant l’importance de valoriser les producteurs locaux et les traditions culinaires : « Nous faisons appel aux artisans, aux producteurs et aux techniciens pour proposer une expérience culinaire authentique, qui reflète l’identité tunisienne et les spécificités de chaque région. Chaque famille, chaque ville a ses spécialités, et cela renforce notre patrimoine gastronomique. »
En conclusion, Mounir Arem affirme : « La cuisine tunisienne est bien plus qu’un art culinaire, c’est une expérience culturelle, un voyage sensoriel et un véritable reflet de notre identité et de notre histoire. »