Sidi Bouzid

Sidi Bouzid est une ville du centre de la Tunisie, chef-lieu du gouvernorat du même nom.

Sidi Bouzid

Peuplée de 39 915 habitants en 2004, elle est un centre administratif régional et un important centre de commercialisation agricole.

La ville s'est développée sous le protectorat français : c'est en 1901 qu'est créée l'école franco-arabe d'El Hamma autour du noyau villageois de Saddaguia (aujourd'hui un faubourg de la ville). En 1943, elle est le théâtre d'une bataille importante, la bataille de Sidi Bouzid.

La ville de Sidi Bouzid organise chaque année un festival de littérature au mois de juillet.

Géographie

Éloignée de la mer (135 kilomètres à l'ouest de Sfax) et de la capitale (265 kilomètres au sud de Tunis), cernée par des montagnes, la ville souffre d'une situation d'enclavement qui a limité son développement. De plus, à l'échelle locale, le site de la ville est une cuvette cernée de montagnes (dont le Djebel El Kbar culminant à 793 mètres d'altitude) et menacée par les crues des oueds Gammouda et Falet Galla.

Sidi Bouzid est située au-dessus de la plus vaste nappe phréatique du pays qui atteint une superficie de 600 km2 pour une épaisseur pouvant atteindre cinquante mètres.

Histoire

Sidi Bouzid est le théâtre, le 18 décembre 2010, d'affrontements entre des habitants et les forces de police ; les accrochages se déroulent au lendemain du suicide de Mohamed Bouazizi, un commerçant ambulant, chômeur, qui s'est immolé par le feu en réaction à la saisie de sa marchandise par les autorités[2]. Ces événements interviennent dans une région où le taux de chômage est élevé. Bouazizi meurt des suites de ses blessures le 4 janvier 2011 au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis, où il avait été admis.

Ces manifestations marquent le début de la révolution tunisienne, un soulèvement populaire à dimension nationale qui provoque la fuite, le 14 janvier, du président Zine el-Abidine Ben Ali vers l'Arabie saoudite, après 23 ans au pouvoir.

Économie

En effet, la plaine de Sidi Bouzid est consacrée à la culture des céréales, des arbres fruitiers et au maraîchage. Ainsi, la ville est le premier producteur de légumes du pays et l'un de ses principaux bassins laitiers. Elle commercialise également une race d'agneau élevée localement et qui a obtenu une AOC. Ceux du village voisin de Faïd sont particulièrement renommés.

Trois unités de séchage de tomates totalement exportatrices, la SODAF, la HTF et l'AGRIT, ainsi que trois unités de transformation de tomates et de harissa, destinées à la consommation locale et à l'exportation, sont installées dans la ville.

Cette économie centrée sur l'agriculture a conduit à ce que la ville possède un important lycée agricole où de nombreux coopérants français ont exercé par le passé.

 

 

Source : wikipedia