En photos : L´incontournable chéchia tunisienne

La chéchia est le couvre-chef de la Tunisie. Sa renommée est internationale. De forme cylindrique, la chéchia est importée en Tunisie sous sa forme actuelle depuis l'Espagne, par les Maures expulsés après la prise de Grenade en 1492.

En photos : L´incontournable chéchia tunisienne

La chéchia est répandue dans tout le monde arabe, changeant de style selon les pays. Noir en Lybie, elle est plus haute au Maroc, où elle est appelée Fez.

La chéchia traditionnelle est faite de laine peignée tricotée par les femmes qui confectionnent les bonnets kabbous. Ces derniers sont envoyés au foulage : ils sont mouillés avec de l'eau chaude et du savon et foulés aux pieds par des hommes afin de les détremper, à tel point que les mailles du tricot disparaissent presque. Vient alors le traitement du chardon, qui sert au cardage ou peignage du bonnet, afin de transformer le feutre en velours duveté.

Cependant, de plus en plus souvent, le chardon est remplacé par une brosse métallique. C'est à ce stade de la fabrication que la chéchia est teintée de sa célèbre couleur rouge vermillon bien qu'on en trouve désormais de couleurs plus variées.

Division du travail et répartition géographique permettent sa production artisanale à une grande échelle tout en conservant la qualité qui fait la réputation de la chéchia de Tunis. Une douzaine de personnes, dont un tiers de femmes, participent à sa fabrication dans plusieurs points du pays choisis en fonction de leurs ressources humaines ou matérielles.

Certains artisans « chaouachi » ont abandonné le métier laissant la fabrication industrielle prendre du galop.  Aujourd’hui, des jeunes créateurs tunisiens de mode ont modernisé la chéchia, notamment dans des couleurs, faisant d’elle un véritable accessoire « hype ».


Vous pouvez acheter la chéchia à la rue Sidi Ben Arous à la Médina de Tunis.