Les artistes phares de la 2ème soirée du Tabarka Jazz Festival ont mis la barre haute en ajoutant du tonus à une soirée d’ores-et-déjà considérée comme mémorable et par le public présent et par les adeptes du jazz originaire de la région.
Les artistes phares de la 2ème soirée du Tabarka Jazz Festival ont mis la barre haute en ajoutant du tonus à une soirée d’ores-et-déjà considérée comme mémorable et par le public présent et par les adeptes du jazz originaire de la région.
Il ne s’agit pas d’un seul artiste, mais de deux groupes programmés successivement. Le public a, autrement dit, pu profiter d’une ribambelle d’artistes sur scène pendant plus d’1h30.
A partir de 22h, Alia Sellami, notre jazz woman national, est apparue sur scène accompagnée d’un quartet. L’un des artistes qui l’accompagne n’est autre que Yacine Boulares, saxophoniste, clarinettiste, compositeur et as du jazz. Le franco-tunisien dont la soirée est prévue le 22 aout, a crée la surprise en s’emparant de la scène 24h plus tôt aux cotés de sa muse. Les deux artistes et amis de longue date ont fusionné sur scène le temps d’un concert qui a duré 1h assurant pleinement la première partie d’un groupe autrichien, internationalement connu « Anduze » et « The Pavor Stelar Horns ».
L’artiste a rendu hommage à Miles Davis, et a lancé un clin d’œil bref à Beth Hart qui est passée sur la scène du Tabarka Jazz Festival en 2017. L’ambiance Jazzy / Blues a atteint son paroxysme, quand Alia a décidé de changer totalement de registre et de présenter une chanson écrite par Souad ben Slimene titrée « Akhbar » en arabe. Il s’agit d’une critique virulente lancée à l’encontre des pratiques médiatiques sournoises. Les paroles sont légères, elles riment et sont porteuses de messages. Yacine Boulares l’a accompagné jusqu’au bout avec son saxophone, Guiane Floda à la Batterie, Wassim ben Rhouma muni de sa basse et Kais Sellami à la Guitare. Le groupe a clos son passage par un remixe de « Summertime ». La voix suave d’Alia Sellami a envouté ses mélomanes comme à chacun de ses passages. Elle remodèle des morceaux et y ajoute sa touche elle réussit cette exercice mieux que personne.
Anduze & The Pavor Stelar Horns ont mis le feu à la scène du Tabarka Jazz Festival. Ces OVNI de la planète musique pratique un style qui donne du Peps. Le public a aussitôt suivi le rythme et n’a pas pu s’empêcher de se trémousser sur de l’électro House Jazzy, qui nous vient des night club autrichiens des années 90 et qui a conquis depuis, toute l’Europe. Ça a swingué pendant plus d’1h. Les cinq artistes ont été agréablement surpris par l’accueil du public, timide au départ, mais qui n’a pas tardé à se lâcher. Les mélomanes étaient pour la plupart dans la découverte et ont été amplement servis.
Leur musique est connue depuis plus de 20 ans mais le groupe la refaçonner à sa manière : il a ajouté des touches pop rock funk et plus récemment des sonorités électro. Autant de mélanges sonores n’ont pas nuit au blues et au jazz qui se font sentir au gré des notes. Quelques membres ont assisté au show d’Alia Sellemi parmi le public en amont de leur prestation marquante et déclarent qu’ils le font souvent dans le but de se laisser imprégnés par de nouvelles sonorités musicales.
La 3ème nuit sera dirigée par Yacine Boulares qui présentera « Ifriquia » suivie de la diva attendue Marla Glen.