L’hôtelière Mouna Ben Halima sous les projecteurs de Femmes @ Forbes

Dans une interview de 4 pages sur le magazine Femmes@Forbes, intitulé «La Badira ou le nouveau challenge du luxe hôtelier» Mouna Allani Ben Halima s’est exprimée sur les motivations de la création d’un tel projet ainsi que ses ambitions.

L’hôtelière Mouna Ben Halima sous les projecteurs de Femmes @ Forbes

A la tête de la Badira, un hôtel 5 étoiles à Hammamet, Mouna Allani Ben Halima a affirmé que la concrétisation de la Badira est liée à son engagement dans la société civile. «J'ai découvert qu’il fallait créer de l'emploi pour éviter le vote extrémiste ou populiste, et je fais partie des rares privilégiés qui peuvent investir dans l'économie, en l'occurrence dans l'hôtellerie de luxe ». 
 
Elle a ensuite déclaré : « La Badira montre un autre visage de la Tunisie, celui d'un pays qui a soif de changement, de reconnaissance, et qui refuse de continuer sur le modèle médiocre du temps de la dictature. Dans mon domaine, cela consistait à ne pas faire un copier-coller de l'hôtellerie moyenne gamine et «all inclusive» avec une clientèle « tour opérateur » qui renvoie une mauvaise image du pays J’ai souhaité montrer que nous pouvions nous élever à un standard équivalent aux plus beaux hôtels dans le monde ».
 
Abordant l’éventuelle concurrence qu’elle pourrait subir, elle a été très claire : «Je me réjouis d’avoir le Four Seasons qui ouvre à Tunis et le nouveau projet du Sofitel car cela consolide notre positionnement dans le luxe où il faut être plusieurs pour attirer cette nouvelle clientèle. On ne peut pas rester longtemps tout seul comme un ovni, Il faut être plusieurs ».
 
Et de conclure : « Il ne faut pas réduire l'hébergement touristique aux hôtels, au contraire, nous avons besoin de cette diversité pour attirer les touristes et casser le modèle mono-produit «all inclusive » qui enferme nos visiteurs Il faut faire prendre conscience aux Tunisiens de l'intérêt du tourisme : longtemps la population n'a pas ressenti d'intérêt pour cette économie, avec, au pouvoir, des conservateurs formatés anti- tourisme... mais cela change ».