Le contexte d’un club de chant est festif, théâtral, comique, exubérant. Il y avait une certaine exagération et il fallait oser et faire appel à des femmes différentes aux parcours différents, issus de différents univers. Outre les cinq personnages féminins apparents de la pièce, il y a les autres personnages invisibles qu’on cite, qu’on voit sur les photos, qu’on évoque.
Dans cette pièce qui montre du début à la fin les préparatifs d’un concert on assiste à une répétition, toutes les scènes aussi qui vont suivre traduisaient les préparatifs et la scène finale, c’est la soirée. Au final, ce n’est pas un concert de chant, et ce n’est pas autant dans leur performance vocale, que dans leur performance d’expression ou de mots. C’est au spectateur de déduire ce qu’il veut. Il peut avoir la libre interprétation de ce qu’il voit.
Cyrine Gannoun y tente de secouer, de questionner, de mettre en scène des réalités choquantes, intrigantes, conciliantes, ou réconfortantes. Elle y fait défiler son expérience de femme : mère, épouse, enfant ou encore de… collègue et de sœur. C’est au public de la voir comme une satire, une autocritique, une autodérision…
“Club de chant est une production du Théâtre El Hamra soutenue par Tfanen-Tunisie Créative et l’AFAC (fonds arabe pour l’art et la culture). La pièce est mise en scène par l’artiste et directrice du théâtre El Hamra Cyrine Gannoun sur un texte co-écrit avec Rym Haddad. Les cinq personnages sont interprétés par les comédiennes Chekra Rammeh, Souhir Ben Amara, Rim Hamrouni, Oumaima Mehrzi et Basma Baazaoui, dans une création vocale de Alia Sellami.
TAP