Le patrimoine tunisien continue de reprendre ses droits. Le 21 avril 2025, l’Institut national du patrimoine (INP) a annoncé la récupération de 11 795 pièces archéologiques en provenance de l’Université de Géorgie aux États-Unis.
11 795 pièces archéologiques récupérées après 35 ans aux États-Unis
Ces objets avaient été exportés temporairement en 1990 dans le cadre d’accords de partenariats scientifiques entre l’INP et des universités européennes et nord-américaines (États-Unis, Italie, France, Canada...).
Ce lot exceptionnel comprend :
- 3 460 pièces de monnaie en bronze
- 2 715 objets fabriqués en ivoire et en os humains ou animaux
- 2 825 artefacts cristallins (objets et fragments)
- Et plusieurs pièces en céramique et en métal
Ces artefacts avaient été exportés à des fins d’étude dans le cadre de projets communs entre l’INP et l’Université de Géorgie, mais n’avaient pas encore été restitués jusqu’à récemment.
Ce processus de récupération a été lancé début 2024, en étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères, via l’Ambassade de Tunisie à Washington et les douanes tunisiennes, afin de garantir un retour dans les meilleures conditions.
Par ailleurs, une nouvelle restitution est attendue : 3 852 pièces de monnaie romaine seront récupérées le 25 avril 2025 depuis le Randolph College, également aux États-Unis.
L’Institut national du patrimoine poursuit ainsi ses efforts pour retrouver toutes les pièces archéologiques tunisiennes qui avaient été exportées temporairement au fil des années.
Il est important de rappeler que, entre 1980 et 1990, dans le cadre d’un projet de protection du site archéologique de Carthage sous l’égide de l’UNESCO, douze missions archéologiques européennes et américaines avaient été autorisées par l’INP à exporter temporairement des objets pour les étudier à l’étranger. Ces pièces restaient cependant la propriété de l’État tunisien et devaient être restituées à la fin des recherches.
