Les représentants du ministère ont présenté un exposé sur le financement public des festivals et manifestations culturelles organisés par des associations ou d'autres structures, au titre des années 2024-2025. Cet exposé a détaillé la méthodologie suivie par la Fondation nationale pour le développement des festivals en coordination avec les délégations régionales des affaires culturelles.
Il a été souligné que l’objectif est de moderniser les mécanismes d’intervention de l’État dans l’organisation des festivals à travers l’accompagnement des acteurs culturels, l’incitation à la recherche de financements autonomes via des partenariats avec le secteur privé ou des contrats de sponsoring, et l’instauration d’une gestion financière responsable.
Un focus a été fait sur le soutien public octroyé en 2024 selon des critères clairs : programme proposé, public cible, type d’espace, capacité d’accueil, ventes de billets et visibilité médiatique.
Le ministère a aussi présenté un rapport sur la sécurité dans les théâtres archéologiques accueillant des événements, soulignant la formation d'une commission dédiée à l'évaluation des sites culturels selon des normes d'infrastructure, en coordination avec la protection civile.
Des failles ont été relevées dans le rapport d'inspection de 2018 et 2022, notamment en lien avec le réseau électrique temporaire, la conformité des barrières de sécurité et l’état de certains sites nécessitant des travaux de restauration.
Les membres de la commission ont insisté sur la nécessité d’assurer la transparence dans l’octroi des aides, d’améliorer l’accès aux financements pour les structures culturelles locales, et de renforcer l’équité entre les régions dans le cadre de la décentralisation.
Ils ont également évoqué les difficultés administratives freinant les demandes de soutien, les obstacles liés à l’obtention d’autorisations pour utiliser les sites archéologiques, ainsi que les dettes accumulées par certains festivals.
Plusieurs députés ont appelé à une augmentation du soutien public aux festivals locaux et à un meilleur partenariat avec le ministère du Tourisme pour valoriser le tourisme saharien et en faire un levier de développement.
Ils ont attiré l’attention sur la faiblesse du budget du ministère de la Culture et plaidé pour son renforcement afin de favoriser une renaissance culturelle capable d’élever le goût du public et de préserver l’identité tunisienne.
Les discussions ont également porté sur la rénovation des maisons de la culture, la restauration des sites archéologiques et l’importance d’un travail horizontal entre les secteurs culturel, touristique et patrimonial pour diversifier l’offre touristique et créer un produit culturel attractif.
Les représentants du ministère ont reconnu les difficultés liées à la lenteur de certains projets culturels, en raison de lois obsolètes, de problèmes fonciers, d’un manque de ressources humaines et d’un budget limité. Ils ont toutefois affirmé leur volonté de suivre les projets avec rigueur malgré ces contraintes.
Concernant le soutien aux festivals, ils ont précisé que le ministère veille à préserver les spécificités régionales à travers des programmations diversifiées couvrant tous les genres artistiques, tout en encourageant l’auto-financement des organisateurs par le biais de partenariats public-privé.