Ouverture du Conservatoire de la cuisine tunisienne à l'IHET Sidi Dhrif

Le Conservatoire de la cuisine tunisienne, une institution chargée de recenser, de conserver et d’étudier les recettes de la cuisine tunisienne et de les codifier, a été créée au sein de l’Institut des Hautes Etudes Touristiques de Sidi Dhrif (IHET).

Ouverture du Conservatoire de la cuisine tunisienne à l'IHET Sidi Dhrif

Ce Conservatoire permettra de relooker et de revaloriser les mets régionaux, les rendant accessibles à tous les goûts, afin de mieux les présenter aux touristes étrangers et aux consommateurs locaux et pourquoi pas, franchir les frontières du pays, a affirmé M.Lofi Rahmouni, directeur de l’IHET, au cours d’une matinée gastronomique, tenue, Samedi au siège de l’institut.

«Il faut avoir le courage de présenter une «bsissa» bien frappée et parfumée, comme cocktail de bienvenue, dans les hôtels, à la place d’un concentré industriel de fruit», a-t-il souligné, ajoutant que «la cuisine tunisienne, variée et riche, a besoin de faire face à de nouveaux comportements culinaires et elle risquerait de passer dans les archives d’un patrimoine immatériel, faute de documentation des recettes, ingrédients et mode de préparation.»

Le directeur de l’IHET a fait savoir que ce Conservatoire prévoit entre autres, une rencontre mensuelle à thèmes, dans les locaux de l’IHET Sidi Dhrif, des Chefs de cuisine, de gastronomes et de nutritionnistes.

Les travaux seront couronnés en fin d’année par une publication, dans l’intention d’une codification de la cuisine tunisienne à l’instar de tant d’autres de par le monde, a-t-il indiqué.

Au cours de la matinée gastronomique qui était réservée principalement aux thèmes «cinq tableaux de la cuisine tunisienne », des chefs exécutifs d’établissements hôteliers de renommée ont élaboré chacun des plats à partir d’ingrédients locaux, dont certains sont connus et d’autres nouveaux, tel que brik dannouni, okod et bkaila.

Plusieurs plats de la cuisine régionale ont été présentés comme la «saffa aux ouzefs», sardines et clovisses, sardines façon charmoula, Borghol aux crevettes et fruits de mers. La cuisine économique allégée était également présente au menu.

Comme cuisine de fusion, les chefs ont concocté un plat japonais et une farce au couscous, garnie de citron. Et enfin, la création consista en un couscous complet au filet de bœuf, complété de l’art du décor, sculptures sur légumes en garnison.