Le metteur en scène a braqué la lumière sur les dysfonctionnements des institutions politiques, sociale, culturelle, éducative, familiale et qui sont à l'origine de la régression des esprits et de la montée effroyable de l'obscurantisme religieux.
La pièce démarre avec l'entrée du jeune Benjamin qui se replie sur un livre saint. Son corps est recroquevillé, il occupe un espace restreint, comme si un parasite s'introduisait par erreur dans un espace qui ne lui était pas réservé. Il a accompli le rite d'ablution afinde se l'approprier et de le rendre sacré .
ce début fonctionne comme une prolepse qui annonce la fin tragique de la pièce, c'est-à-dire, le moment de l'identification de l'élève Benjamin au christ, son installation du crucifix à l'école, le massacre de sa professeure et tous ceux qui portent des idées et une vision du monde différentes.
Cet acte grave a été précédé par d'autres comportements pas moins graves comme son refus des seances de bIologIe qui abordent des sulets a son avis illicites : la théorie de l'évolution, la cosmogorue, reducatIon sexuelle, l'homosexuallte, etc.
Le metteur en scène appelle à repenser le système éducatif défaillant, à revoir les contenus pédagogiques, la discipline, la citoyenneté, le patriotisme qui ne consiste pas en une simple érection du drapeau et une récitation de l'hymne national par les élèves, devenant un acte quotidien routinier et insensé.
La responsabilité doit être assumée égaiement par la famine.
Le milieu dans lequel, évolue l'enfant joue un rôle importam dans son développement intellectuel et psychologique.
Quant à l'institution religieuse, elle devrait revoir les discours qui poussent à la haine, à la violence, à la ségrégation, au refus de l'autre ; il appelle à réinterroger les notions du bien et du mal, du martyr !
Le titre tourne en dérision le protagoniste pour mettre en relief la monstruosité de ce criminel, qui par le truchement de la religion, accomplit les actes les plus inhumains, les plus atroces!
Extrait de la Newsletter des JTC, Faiza Messaoudi